Les faits se sont produits dimanche 25 mai dans le cimetière de Levens et dans la chapelle des Pénitents Noirs. Huit tombes ont été visées, un départ de feu a été constaté sur un autel, et une plainte a été déposée.
C’est en fin d’après-midi que les habitants de Levens, commune de 4000 habitants dans les Alpes-Maritimes, ont découvert une nouvelle série de dégradations dans leur cimetière.
Huit tombes ont été visées : des pots de fleurs en plastique ont été incendiés et un départ de feu a également été constaté sur un arbre. Quelques jours plus tôt, c’est la chapelle des Pénitents Noirs qui avait été ciblée : un incendie avait été allumé sur les nappes de l’autel.Les pompiers sont intervenus après avoir été alertés par la présence de fumée. Le maire de Levens, Antoine Véran, s’est rendu sur place aux côtés du député Éric Ciotti et du curé de la paroisse, le Père François Banvillet. La municipalité a officiellement porté plainte, tout comme le curé, dans le cadre des dégradations sur la chapelle.
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Ce n’est pas la première fois que Levens est confrontée à ce type d’actes : il y a un mois et demi, quatre tombes avaient déjà été endommagées. Des dispositifs de surveillance avaient alors été mis en place en lien avec la gendarmerie, mais cela n’a manifestement pas suffi à empêcher une récidive. « Je suis peiné et traumatisé », a confié le maire à France 3 Côte d’Azur. Il souligne la gravité morale des faits commis « alors que de nombreuses familles venaient se recueillir auprès de leurs défunts ». Pour lui, ces actes relèvent d’un « vandalisme » dénué de motivation politique ou religieuse. « Ce n’est pas un geste politique. On est plutôt dans du vandalisme », insiste-t-il, tout en appelant à ne pas tirer de conclusions hâtives.
De son coté le Père Banvillet ne cache pas son inquiétude : « Quelqu’un est passé à temps et a pu éteindre le feu sur l’autel. En dessous, il y a un gisant, et les fumées sont toxiques. C’est d’une irresponsabilité totale. » La chapelle reste provisoirement fermée, mais « on ne va pas céder », promet le curé.
La gendarmerie poursuit son enquête, mais reste prudente. Aucune piste n’est pour l’heure exclue, même si les autorités locales penchent pour des actes de vandalisme isolés. En attendant, les habitants s’interrogent. Peut-on affirmer aussi vite qu’il ne s’agit pas d’un acte dirigé contre les chrétiens, alors que ce sont précisément des lieux de culte et des tombes qui ont été visés à plusieurs reprises ?