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« Interdiction totale de la GPA » : l’appel ferme des évêques australiens

Monseigneur Fischer , archevêque de Sidney - DR
Monseigneur Fischer , archevêque de Sidney - DR
Sans nier la souffrance de l’infertilité , la Conférence épiscopale australienne met en garde contre les « nouveaux et profonds dommages » causés par la GPA

« Aucune réglementation ne peut éliminer les dommages inhérents à la maternité de substitution. » C’est en ces termes clairs et sans équivoque que la Conférence des évêques catholiques d’Australie s’est exprimée ce 16 juillet, dans un mémoire transmis aux autorités chargées d’examiner la législation actuelle sur la gestation pour autrui (GPA).

Pour les évêques, cette pratique, sous toutes ses formes ,qu’elle soit commerciale ou dite « altruiste » , constitue une atteinte grave à la dignité de la femme et de l’enfant. « Elle transforme la grossesse en une transaction et réduit la vie humaine à une marchandise », affirment-ils dans leur déclaration. En son essence, la GPA traite les femmes « comme des instruments à utiliser » et les enfants « comme des produits à commander ».Les évêques rappellent avec force que chaque enfant possède un droit inaliénable : « celui d’être conçu, porté et élevé dans le cadre stable et aimant de ses parents biologiques ». Rompre volontairement ce lien fondamental revient, selon eux, à porter atteinte à la dignité de l’enfant et à méconnaître son intérêt supérieur.

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Sans nier la souffrance de l’infertilité – « une douleur réelle qui mérite compassion » , la Conférence épiscopale australienne met en garde contre les « nouveaux et profonds dommages » causés par la GPA : risques médicaux pour les mères porteuses, traumatismes émotionnels durables pour les enfants et dérives liées à l’exploitation des femmes vulnérables.S’appuyant sur la Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant, les évêques dénoncent la violation de droits fondamentaux, dont celui à l’identité, à la filiation et à la protection contre toute forme de marchandisation.

Ils appellent par ailleurs les autorités australiennes à renforcer l’interdiction de la GPA commerciale, notamment en sanctionnant les pratiques à l’étranger destinées à contourner la loi nationale. Un encadrement juridique, insistent-ils, ne suffira jamais à « moraliser » une pratique qui, par nature, viole l’ordre moral et la dignité humaine.Ce plaidoyer lucide et courageux rappelle l’urgence, pour les nations, de protéger les plus vulnérables ,femmes en détresse et enfants à naître, contre les dérives d’un monde où tout semble pouvoir s’acheter.

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