Le dimanche 3 décembre, la cathédrale de Turin a été le théâtre d’une intervention plutôt inhabituelle et pour le moins scandaleuse. Des activistes du groupe écologiste Extinction Rebellion ont interrompu la célébration eucharistique en plein milieu de la lecture de La Parole. Leur action rappelait les interruptions que l’on voit parfois lors de cérémonies de remise de récompenses aux oscars ou aux césars sauf que là il s’agit de la très sainte messe.
Ce qui a rendu cette interruption encore plus surprenante, c’est que les revendications des activistes étaient basées sur les textes de Laudato Si et Laudate Deum du Pape François.
Selon eux, le Pape François est le meilleur représentant de leurs idées, ce qui peut paraître paradoxal….ou non, selon le point de vue…
Les fidèles présents ce jour-là ont été surpris par l’attitude conciliante de l’évêque de Turin, Monseigneur Roberto Repole. Il a considéré que l’interruption de la messe n’était pas un sacrilège en soi, mais plutôt un problème d' »inadéquation » ou d’inopportunité. Il a exprimé son regret, presque comme s’il prenait cette intrusion comme une affaire personnelle plutôt qu’une offense à la foi catholique.
On peut se demander comment l’évêque aurait réagi si l’intrusion avait porté sur un autre sujet que le climat, comme l’avortement ou d’autres questions urgentes. Dans tous les cas, il est indéniable que la messe a été profanée lors d’un moment central, la liturgie de la Parole, à des fins politico-idéologiques qui n’avaient rien à voir avec le culte. La question qui se pose maintenant est de savoir si quelqu’un prendra la responsabilité de réparer ce sacrilège.
Sur le plan légal, cette action constitue un délit en vertu de l’article 405 du code pénal italien. Cet article stipule que toute personne qui perturbe une célébration religieuse en présence d’un ministre du culte, que ce soit dans un lieu de culte ou un lieu public, peut être condamnée à une peine de réclusion pouvant aller jusqu’à deux ans. Cependant, il est peu probable que les militants écopent de deux ans de prison, d’autant plus que la lecture de Laudate Deum pourrait être considérée comme une circonstance atténuante. Cette loi découle non de l’Église, mais de l’État italien.
En ce qui concerne Laudate Deum et Laudato Si , utilisées comme modèle pour des actions à caractère écologique et contestataire ; est-il légitime de se poser certaines questions supplémentaires sur ces encycliques papales ?
Voici les images :
Source la Bussola, images La Repubblica.