En 2024, les condamnations de chrétiens en Iran ont connu une augmentation spectaculaire. 96 chrétiens ont été condamnés à un total de 263 ans de prison, soit six fois plus que l’année précédente, où seulement 22 chrétiens avaient été emprisonnés pour un total de 43,5 ans. Ce chiffre met en lumière non seulement la hausse du nombre de chrétiens emprisonnés, mais aussi l’allongement des peines, plusieurs d’entre eux ayant été condamnés à des peines de 10 ans ou même 15 ans, essentiellement pour des accusations liées à leur foi ou à leurs activités religieuses.
Le rapport d’Article18 explique que cette augmentation s’explique en partie par une forte hausse des arrestations dans la seconde moitié de 2023, qui a nécessité des traitements judiciaires. Cependant, il souligne également l’intensification des peines individuelles, les autorités iraniennes continuant de réprimer sévèrement les activités chrétiennes.
Une autre dimension inquiétante de cette situation est la persistance des arrestations récurrentes, comme ce fut le cas en décembre 2024, avec plus de 40 chrétiens arrêtés lors de célébrations de Noël. Ces arrestations ne figurent pas dans les statistiques officielles pour 2024, mais illustrent la répression continue. Malgré la mesure apparemment favorable d’une permission de cinq jours de Noël accordée à certains prisonniers, elle a été exclue pour ceux accusés d’« actes contre la sécurité nationale », une accusation couramment utilisée pour réprimer les chrétiens.
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Par ailleurs, les autorités iraniennes ne se contentent pas d’interdire les célébrations religieuses. En réponse à des événements récents, elles ont intensifié les enquêtes sur les finances des chrétiens, les interrogeant de plus en plus sur les fonds qu’ils pourraient recevoir de l’étranger. Cela fait partie d’une stratégie plus large visant à isoler financièrement la communauté chrétienne, avec l’objectif de limiter son influence et son développement.
Les arrestations et les peines de prison sévères sont accompagnées d’une politique de répression systématique des chrétiens, et les autorités iraniennes continuent d’identifier les croyants comme une menace à la sécurité nationale. Ces mesures s’ajoutent aux autres formes de persécution, comme la confiscation de biens chrétiens, qui rendent la situation encore plus difficile pour ceux qui choisissent de suivre leur foi dans un contexte aussi hostile.
Ainsi, bien que certains chrétiens bénéficient de permissions temporaires, le climat global de répression et de persécution reste profondément ancré en Iran. Alors que le pays persiste dans ses efforts pour contrôler la pratique religieuse et restreindre la liberté de culte, la communauté chrétienne continue de faire face à des défis considérables.
