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Kamala Harris ou l’antithèse du pape François sur l’avortement

C'est un sujet qui devrait soulever de vives préoccupations éthiques dans une Amérique qui glisse lentement vers la banalisation totale du "meurtre contraceptif" favorisant le confort personnel au détriment de la vie.


Alors que, durant son retour de Belgique, le pape François a clairement rappelé la position de l’Église sur l’avortement, qualifiant cet acte de « meurtre » et les médecins qui le pratiquent de « tueurs à gages », Kamala Harris semble mettre un point d’honneur à le légitimer et à le faciliter en promouvant le plus de mesures possibles pro-avortement.

Le droit à l’avortement, jusqu’à la naissance et au-delà, est devenu un enjeu central dans la campagne électorale de la vice-présidente, candidate démocrate à la Maison Blanche. Cette situation suscite des inquiétudes croissantes parmi les fidèles catholiques et les évêques américains.

Lors du débat présidentiel du 10 septembre, l’ancien président Donald Trump avait accusé les démocrates de soutenir non seulement les avortements illimités au troisième trimestre, mais aussi l’« exécution » des bébés après leur naissance. L’organisation « CatholicVote » a récemment mis en lumière ce problème dans une lettre envoyée aux évêques et aux catholiques américains, soulignant le danger que représente Kamala Harris pour les valeurs chrétiennes.

Le 20 septembre, lors d’un discours à Atlanta, Kamala Harris a plaidé pour le droit à l’avortement, entourée de partisans portant des pancartes proclamant « Faites confiance aux femmes ». Son intervention faisait suite aux tragédies récentes, dont la mort de deux femmes de Géorgie après avoir utilisé des pilules abortives. De son coté, l’organisation « Susan B. Anthony Pro-Life America » ​​a lancé une campagne d’information pour contrer la désinformation selon laquelle les lois de Géorgie, qui protègent la vie, seraient responsables de ces décès tragiques.

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Au lieu de se concentrer sur les dangers associés aux pilules abortives, qui tuent inévitablement les enfants à naître,la vice présidente a préféré s’en prendre à Donald Trump et à la Cour suprême. Cette attitude soulève des questions sur ses priorités. Alors que l’Église catholique réaffirme avec force le caractère sacré de la vie humaine, que le Pape François a rappelé le  » meurtre » que représente l’avortement, Kamala Harris ne semble pas vouloir se conformer à ces valeurs fondatrices.


Notons que près de 89 % des électeurs estiment que ces élections auront un impact sur le droit à l’avortement, et que 61 % affirment avoir plus confiance en Kamala Harris pour gérer cette question. Cela ressemble à un plébiscite en faveur de la légalisation de l’avortement jusqu’à la naissance. C’est un sujet qui devrait soulever de très vives préoccupations éthiques dans une Amérique qui glisse donc lentement vers la banalisation totale du « meurtre contraceptif » favorisant le confort personnel au détriment de la vie. On note cette évolution y compris chez certains catholiques américains, moins pratiquants, mais plus enclin à céder et à privilégier la « commodité  » de la chose.

Rappelons enfin que la vice-présidente a également proposé de supprimer le droit d’obstruction au Sénat sur les questions liées à l’avortement. Cette mesure permettrait à une majorité simple d’imposer des lois favorables à l’avortement, contournant ainsi les garde-fous existants. Cette position « extrême » inquiète de nombreux catholiques, qui craignent que cela n’aboutisse à une généralisation de l’avortement dans un cadre légal largement favorable.

Avec NBussola

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