Depuis 2000 ans

La dernière demeure de l’Abbé Pierre

« Mon séjour risque de troubler la vie communautaire »

Alors que la communauté d’Emmaüs et l’ensemble des fidèles sont dans la stupeur face aux accusations portées contre l’abbé Pierre, nous vous proposons de découvrir la dernière demeure de celui qui est longtemps resté l’abbé le plus aimé de France.

L’abbaye de Saint Wandrille où l’abbé Pierre a passé les dernières années de sa vie.

Le 5 août 1912 marque la naissance à Lyon d’Henri Grouès, qui sera plus tard connu sous le nom de l’Abbé Pierre. Jeune scout et méditatif observateur en tant que castor, il entre au Couvent des capucins de Crest dans la Drôme en 1931, où il demeure pendant sept années en tant que moine capucin. Par la suite, en 1938, il est ordonné prêtre à Lyon dans la chapelle de son ancien collège.

C’est dans l’une des chambres de ce bâtiment que résidait l’abbé Pierre.

En 1942, il s’engage dans la résistance sous le pseudonyme d’« Abbé Pierre » et établit le maquis Malleval dans la région du Vercors. En 1945, il fait son entrée dans le monde politique en Meurthe et Moselle, devenant député indépendant affilié au MRP (Mouvement Républicain Populaire). En 1947, il inaugure une auberge internationale de jeunesse à Neuilly-Plaisance, puis en 1949, il fonde la première communauté Emmaüs.

C’est au cœur de l’hiver 1954 qu’il lance l’idée d’une « Insurrection de la bonté ». En 1991, l’Abbé Pierre établit sa résidence en Normandie à Esteville, en Seine-Maritime, où il reste jusqu’en 1999. À l’âge de 94 ans, le lundi 22 janvier 2007, l’Abbé Pierre décède à l’hôpital du Val-de-Grâce à Paris. Il est inhumé au cimetière d’Esteville, dans le diocèse de Rouen, à proximité de Lucie Coutaz et de 26 autres compagnons. Lucie Coutaz, cofondatrice du mouvement Emmaüs et secrétaire de l’Abbé Pierre toute sa vie durant, repose également là.

Pendant les années 1980, l’Abbé Pierre vient en alternance tous les deux mois au monastère normand de Saint-Wandrille pour s’adonner à la prière et à la méditation.

DR

A Saint-Wandrille, IL retrouvait la vie monastique de ses débuts. Il s’y rend dès 1983 pendant dix ans.

« Mon séjour risque de troubler la vie communautaire »

s’était-il excusé auprès du père-abbé.

Il ne pensait pas si bien dire puisque, au-delà du va et vient des journalistes ou des bénévoles d’Emmaüs, le président de la République, François Mitterrand, viendra lui rendre visite en… hélicoptère. ( source actu76)

REPORTAGE PHOTO : ABBAYE DE SAINT WANDRILLE

avec le chœur de l’abbaye .

Recevez chaque jour notre newsletter !