La délégation toscane de dix religieux franciscains, composée de laïcs et de frères, qui devait se rendre en Terre Sainte pour apporter une relique de saint François d’Assise, a vu son voyage annulé. Initialement prévu du 30 septembre au 5 octobre, ce pèlerinage a été interrompu en raison de la crise militaire actuelle au Moyen-Orient et des annulations de vols qui en ont résulté.
Le Père Guido Fineschi, gardien du Sanctuaire de La Verna, a commenté cette situation : “La guerre continue et a entraîné le blocage des vols. La situation, de plus en plus difficile, rend impossible de réaliser le rêve de ramener saint François en Terre Sainte après huit siècles.”
Le pèlerinage devait marquer le 800e anniversaire des stigmates de saint François, symbole de son union avec le Christ et de sa dévotion au message évangélique. “Nous avions organisé un jumelage entre le Mont des Oliviers et La Verna, un moyen de relier le ermitage des Stigmates et celui de Gethsémani, deux lieux liés à la passion de Jésus et aux tourments de saint François,” a expliqué le Père Guido.
Ce jumelage devait se tenir en présence du Père Francesco Patton, custode de la Terre Sainte, actuellement bloqué en Italie pour les mêmes raisons. Le voyage devait inclure la présentation d’une relique de saint François, un morceau de tissu imprégné de son sang, conservé dans un reliquaire approprié. Ce geste visait à transmettre un message de paix. Malheureusement, le Père Guido a souligné que “cela n’a pas été possible pour le moment. Dès que cela le sera, nous partirons pour réaliser le désir d’apporter un petit signe d’espoir et de fraternité.”
Le pèlerinage des évêques toscans prévu en octobre est également incertain en raison des mêmes restrictions. Le Père Guido a déclaré : “Nous sommes conscients que la paix est encore loin d’être atteinte, nous espérons au moins une réouverture des vols pour porter notre message de paix là-bas.”
La relique de La Verna a déjà été présentée dans plusieurs régions d’Italie et à l’étranger, y compris en Égypte. À l’occasion de la fête de saint François en octobre, l’étape prévue était la Terre Sainte, mais la guerre et les conflits ont forcé un report à une date ultérieure. En attendant, une journée de prière et de jeûne a été organisée le 7 octobre pour “invoquer la paix et la lumière des esprits.”
Ce pèlerinage reste un symbole de l’engagement des chrétiens à promouvoir la paix et la réconciliation, même en temps de conflit.
