Reprenant une enquête menée par le Syndicat national des personnels de direction de l’Éducation nationale (Snpden) et publiée par nos confrères du Figaro l’on constate une situation plus que préoccupante quant aux atteintes à ladite laïcité .
Les résultats de cette enquête sont préoccupants. Près de la moitié des répondants ont constaté que leurs élèves portaient des tenues dites “culturelles” qui pourraient être liées à une pratique religieuse. Cette proportion est même plus élevée dans les lycées, atteignant 72%. De plus, un quart des répondants ont signalé des contestations de contenus d’enseignement au nom d’une “vérité religieuse”, et plus d’un cinquième ont rencontré des problèmes de respect de la laïcité lors de sorties pédagogiques ou de voyages scolaires. Enfin, près d’un tiers des répondants ont recensé des élèves refusant de participer aux cours d’EPS ou de piscine.
Ce qui est particulièrement inquiétant, c’est que l’enquête révèle que de nombreux chefs d’établissement et adjoints ne signalent pas ces incidents à leur hiérarchie. Cette “frilosité générale” contribue à fausser les chiffres officiels des atteintes à la laïcité à l’école publiés par le ministère de l’Éducation nationale chaque mois.
Les raisons de cette autocensure sont multiples, allant de la peur de se retrouver isolé à la crainte d’être considéré comme incompétent ou de voir les informations divulguées à l’extérieur. Cette situation est problématique car l’école a un rôle important à jouer dans la transmission des valeurs de la République, dont la laïcité est l’un des fondements.
Le ministère de l’Éducation nationale souligne que les incidents mineurs résolus en interne et qui ne mettent pas les personnels en difficulté n’ont pas besoin d’être signalés. Cependant, cette position peut également encourager l’autocensure des personnels et brouiller la réalité des atteintes à la laïcité à l’école.
“Les chefs d’établissement, eux, demandent des directives précises. «On ne peut pas être arbitres des questions de tenues», insiste le Snpden, qui réclame des «clarifications». «Les abayas, les qamis, c’est oui ou c’est non ?»
Alors absence d’autorisé ou de volonté politique …? ou les deux ?
