C’est le site Cna qui évoque Claudia Caneva, professeur italienne à l’Université de Rome Tre, qui a récemment présenté ses recherches sur le thème “Musique et satanisme” lors d’un cours intitulé “Exorcisme et prière de délivrance” à Rome.
L’événement, soutenu par l’Athénée pontifical Regina Apostolorum et l’Association socio-religieuse italienne, a mis en lumière l’impact potentiellement négatif de genres musicaux comme le rock, le heavy metal et le death metal sur les jeunes.
Claudia Caneva a averti que ces formes musicales peuvent influencer le comportement des adolescents, les exposant à des contenus parfois controversés générés par l’industrie culturelle adulte. Elle souligne que ces genres musicaux, par leur sonorité et leurs thèmes, peuvent même avoir des effets physiologiques sur les jeunes.
Elle a cité des exemples, notamment celui de Davide Canotti, lié à une secte satanique italienne, qui a attribué son comportement destructeur à l’influence de la musique, affirmant que celle-ci incitait à des actes comme la profanation de cimetières.
Dans le monde du Heavy Metal, les références à Satan, aux démons et aux traditions occultes sont omniprésentes, bien que variées. De l’occultisme ouvertement pratiqué à l’anti-satanisme des groupes chrétiens, la diversité des expressions est vaste.
Le Heavy Metal est souvent stigmatisé comme intrinsèquement satanique, une perception qui remonte à ses débuts dans les années 1960-70. Le triton, une note musicale controversée, a contribué à cette réputation dès les débuts de Black Sabbath, bien que son guitariste, Tony Iommi, n’ait jamais eu l’intention de créer une musique diabolique.
Paradoxalement, certains des groupes de Metal les plus respectés et populaires aujourd’hui sont ouvertement chrétiens, marquant un changement radical dans la perception et la pratique du genre.
Cna indique que bien que Caneva ait mis en garde contre ces influences potentielles, elle a également souligné que l’écoute de ce type de musique ne garantit pas nécessairement une implication dans des activités sataniques. Elle a appelé à une sensibilisation accrue et à un dialogue ouvert entre parents et jeunes pour minimiser les risques associés à ces contenus.
L’expertise de Claudia Caneva sur les aspects neuroscientifiques et psychologiques de l’impact de la musique sur le comportement des adolescents montre que cette question dépasse largement le simple divertissement. Elle a également critiqué certaines pratiques de l’industrie culturelle contemporaine qui, selon elle, peuvent contribuer à des émotions négatives chez les jeunes et à une désensibilisation aux valeurs morales.
Le débat sur le rôle de la musique dans la société moderne, en particulier son influence sur la jeunesse, reste ouvert. Caneva plaide pour une approche éducative et préventive renforcée afin de protéger les jeunes contre des contenus potentiellement dangereux.
