Le Synode de la Synodalité en cours a accueilli la première femme à prendre la présidence d’un synode des évêques. Sœur Maria de los Dolores Valencia Gomez, originaire du Mexique et membre de la congrégation des Sœurs de Saint-Joseph, a qualifiée cette expérience de « don et de grâce » et a suggéré que cela préfigurait des changements importants à venir dans l’Église.
Le Synode sur la synodalité, qui se tient du 4 au 29 octobre, est une assemblée convoquée pour conseiller le pape François sur la manière d’intégrer plus pleinement tous les membres de l’Église catholique. Cette assemblée marque également une étape importante puisque, pour la première fois, des femmes participent en tant que déléguées et ont le droit de vote lors d’un synode des évêques.
Sœur Gomez a présidé l’assemblée du Synode sur la synodalité en tant que l’une des 10 présidentes déléguées nommées par le pape François. Cette nomination a eu lieu alors que l’assemblée synodale se penchait sur le thème de la « coresponsabilité dans la mission », mettant particulièrement l’accent sur le rôle des femmes au sein de l’Église.
Bien que le pape François ait réaffirmé l’enseignement de l’Église selon lequel les femmes ne peuvent pas être ordonnées sacramentellement en tant que prêtres, il a ouvert la voie à des rôles de direction pour les femmes au sein de l’Église, y compris au Vatican.
La présidence de Sœur Gomez est ainsi devenue un symbole de cette ouverture et du désir de l’Église de placer tous ses membres sur un pied d’égalité.
L’abbé Mauro-Giuseppe Lepori, chef de l’Ordre cistercien, a souligné que bien que la question de l’admission des femmes au diaconat soit à l’ordre du jour du synode, elle ne domine pas les discussions. Au lieu de cela, les délégués se concentrent sur la reconnaissance de la dignité baptismale des femmes au sein de l’Église.
Le pape a encouragé une réflexion approfondie sur la question, soulignant que cela doit se faire en soulignant ce qui est le mieux pour l’Église et sa mission dans le monde. Le rôle des femmes et leur contribution à l’Église sont au cœur de ces débats, mais il reste encore à voir quelles décisions concrètes découleront de ce synode historique.
Dans l’ensemble, l’implication des femmes dans le Synode sur la synodalité est perçue comme un nouveau « modus vivendi » pour l’Église, un mode de vie fondé sur un dialogue permanent et continu.
Source CNA