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La Révolution française, un séisme pour l’Eglise de France

Le but était donc d’universaliser la religion catholique comme l'anglicanisme, non pas en l’éliminant mais en la contrôlant par le pouvoir de l'État.

Si pour l’opinion internationale le 14 juillet 1789 – la prise de la Bastille – marque un des événements principaux de la Révolution française, le renversement de la monarchie le 21 septembre 1792 est un épisode dont les conséquences ont été particulièrement importantes pour l’Église catholique française.

La Révolution a mis en exergue des idéologies émergées tout au long du siècle des Lumières. Principalement d’origine protestantes, ces « idées éclairées » avaient pour objectif de renverser l’ordre social chrétien.

Cet ordre social faisait de l’Eglise une entité au-dessus du pouvoir civil, influençant la société sur tous les grands principes moraux. Cela allait de soi puisque la majorité de la population et le pouvoir en place étaient catholiques.

L’anglicanisme a introduit une soumission de la religion au pouvoir civil, avec l’idée du « droit divin des princes », la religion devenant une affaire d’Etat. Sachons que c’est L’Église anglicane d’Angleterre, fondée par le roi Henri VIII, qui a ordonné l’exécution de saint Thomas More et de saint John Fisher pour ne pas avoir permis au roi de divorcer. Aujourd’hui, le plus haut dirigeant de l’Église d’Angleterre est S.M. la reine Elizabeth II.

Le but était donc d’universaliser la religion catholique comme l’anglicanisme, non pas en l’éliminant mais en la contrôlant par le pouvoir de l’État.

Ainsi fut créée en France une Constitution Civile du Clergé, que les prêtres étaient obligés d’accepter sous peine de mort, les religieux devenant des fonctionnaires ecclésiastiques publics. Ce fut une période de terribles persécutions, de nombreux prêtres furent exécutés ou condamnés aux travaux forcés, et beaucoup ont renoncé à leur foi.

C’est dans ce contexte que les catholiques vendéens ont pris les armes, mettant temporairement en échec les autorités révolutionnaires, mais la répression fut terrible et l’on peut parler du premier génocide de l’Histoire moderne : entre 1793 et ​​1796, on compte 130.000 morts.

En 1801, bien que le Pape Pie VII ait signé le Concordat avec Napoléon qui rétablissait une certaine autonomie de l’Église par rapport au pouvoir civil, les post-révolutionnaires essaieront toujours de réduire l’Église à un élément inférieur : le but étant le contrôle idéologique de l’État.

Au cours du XXème siècle, il y a cependant eu des tentatives de supprimer l’Eglise comme durant la révolution russe ou la guerre civile espagnole et des milliers de prêtres, de religieux et laïcs sont morts par haine de la foi.

En Europe on note que les massacres à l’égard de l’Eglise ont cessé mais des attaques d’un autre genre continuent à entraver sa fonction première : créer une société chrétienne.

De nos jours, cela est encore plus flagrant avec des états organisés en entités idéologiques telles que l’Union européenne ou les Nations Unies, qui recherchent « une Église docile » à leurs principes et à l’ordre social contemporain qu’ils souhaitent imposer.

L’Eglise dite moderne a renoncé à l’évangélisation de la société et limite la prédication chrétienne sur des sujets « utiles » aux pouvoirs en place : le changement climatique, la substitution de population par la migration, le rejet de la liberté économique ou la théorie du genre. L’idéologie du genre est un courant qui considère que le sexe est une construction socio-culturelle non biologique et encore moins divine… différents gouvernements et organisations internationales entendent imposer cela par l’éducation…

Espérons que l’Eglise de France résiste à ces courants de pensée divers et variés et gardons en tête la liste des pays où les chrétiens sont persécutés quotidiennement uniquement à cause de leur foi.

Marc Lindumou.

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