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L’archevêque de Canterbury signe l’appel de Rome

a computer circuit board with a brain on it
Photo by Steve Johnson
«Faisons tous en sorte que la dignité de chaque être humain, créé par Dieu et non pour le profit ou la productivité, soit au cœur de tout ce que nous faisons», a-t-il conclu.

L’archevêque de Canterbury, Justin Welby, a rejoint plusieurs institutions publiques et privées en signant mardi 30 avril l’appel de Rome pour l’éthique de l’intelligence artificielle. Cette initiative vise à encadrer les développements technologiques dans l’intérêt du bien commun.

Au cours d’une cérémonie tenue à l’Académie pontificale pour la vie dans la capitale italienne, l’archevêque de Canterbury a apposé sa signature à l’appel de Rome pour une éthique de l’intelligence artificielle. Ce document, publié en février 2020 et signé par plusieurs institutions publiques et privées, cherche à promouvoir un sens de responsabilité partagée entre les leaders religieux, les organisations, les institutions et les gouvernements en matière de progrès technologique.

Le président de l’Académie pontificale pour la vie et de la Fondation Renaissance, Mgr Vincenzo Paglia, s’est félicité de cette signature. «Nous sommes très heureux qu’avec l’inclusion de nos frères et sœurs anglicans, l’appel de Rome puisse connaître une nouvelle étape de croissance», a-t-il déclaré lors de la cérémonie.

Il a également souligné que lorsque la réflexion et le dialogue sur les questions de développement technologique se déroulent dans un esprit de fraternité, il est possible de trouver des voies communes et des solutions efficaces pour construire la paix et le bien commun.

«S’il est impossible de prédire l’avenir, nous savons que la science et la technologie continueront d’évoluer rapidement et que nous devons nous y préparer. L’IA offre un énorme potentiel d’amélioration des capacités humaines. Elle doit également s’efforcer de protéger, de préserver et de chérir la dignité de la personne humaine», a déclaré l’archevêque de Canterbury.

Il a également souligné que les progrès offerts par l’IA doivent être destinés à tous et servir le bien commun, le climat et le développement durable. «Faisons tous en sorte que la dignité de chaque être humain, créé par Dieu et non pour le profit ou la productivité, soit au cœur de tout ce que nous faisons», a-t-il conclu.

L’appel de Rome pour l’éthique de l’IA, finalisé en février 2020 et signé à l’époque par certaines des plus grandes entreprises technologiques du monde, ainsi que par la FAO et des représentants du gouvernement italien, engage les signataires à respecter ses principes en termes de transparence, d’inclusion, de responsabilité, d’impartialité, de fiabilité, de sécurité et de respect de la vie privée.

La salle de presse du Vatican a confirmé vendredi soir que le Saint-Père participera au sommet du G7 dirigé par l’Italie, prévu du 13 au 15 juin à Borgo Egnazia, dans les Pouilles. Il interviendra lors de la session dédiée à l’intelligence artificielle, ouverte aux pays non-membres. Cette annonce fait suite à la déclaration de la présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni, qui a exprimé sa gratitude au Saint-Père d’avoir accepté l’invitation de son pays pour contribuer « de manière décisive à la régulation éthique et culturelle de l’intelligence artificielle ».

« La présidente Giorgia Meloni a remercié le Saint-Père d’avoir accepté l’invitation de l’Italie, affirmant que sa présence apporte du prestige à notre nation et à l’ensemble du G7, » a déclaré Vatican News. Elle a expliqué que le gouvernement italien souhaite mettre en avant la contribution du Saint-Siège à la question de l’intelligence artificielle, notamment à la suite de l' »Appel de Rome pour l’éthique de l’IA » promu par le Conseil pontifical pour la Vie en 2020, qui vise « à donner une application concrète au concept d’algoréthique, c’est-à-dire à donner de l’éthique aux algorithmes ».

Meloni a souligné : « Je suis convaincue que la présence du Pape apportera une contribution décisive à la définition d’un cadre réglementaire, éthique et culturel pour l’intelligence artificielle, car c’est sur ce terrain que se mesurera à nouveau notre capacité, celle de la communauté internationale, à faire ce qu’un autre Pape, saint Jean-Paul II, a rappelé dans son célèbre discours aux Nations unies le 2 octobre 1979, à savoir que l’activité politique, nationale et internationale vient de l’homme, s’exerce par l’homme et est pour l’homme ».

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