Extrait huitième discours: SAINT ALPHONSE MARIE DE LIGUORI -Évêque, Docteur de l’Église,1696-1787. Extrait LES GLOIRES DE MARIE.

Combien fut glorieux le triomphe de Marie à son entrée dans le ciel, et combien fut sublime le trône sur lequel Dieu l’exalta.

Il semble qu’en ce jour de l’Assomption de Marie au ciel, la sainte Eglise devrait nous inviter non pas à nous réjouir, mais à pleurer, puisque notre douce Mère nous prive de sa chère présence. Et comme le dit saint Bernard, « nous devrions nous livrer aux gémissements plutôt qu’à la joie”. Mais non, c’est à la joie que l’Eglise nous convie: Réjouissons-nous, s’écrie-t-elle, réjouissons-nous dans le Seigneur, en célébrant ce jour de fête, à la gloire de la bienheureuse Vierge Marie.

En effet, si nous aimons notre mère, sa gloire doit nous être plus chère que notre propre satisfaction. Quel enfant ne se réjouirait pas de voir sa mère aller prendre possession d’un royaume, même s’il devait pour cela se séparer d’elle? Marie part aujourd’hui pour être couronnée Reine du ciel, comment pourrions-nous ne pas être en fête, si vraiment nous l’aimons ? Réjouissons-nous donc et soyons dans l’allégresse. Et pour que son exaltation nous cause une joie plus grande, considérons : premièrement combien fut glorieux le triomphe de Marie dans son Assomption au ciel ; et secondement combien fut sublime le trône sur lequel Dieu l’exalta.