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L’avortement bientôt un droit fondamental européen ?

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le "devoir" de chaque État membre de garantir le droit à l'avortement comme fondamental.

Après la France, qui a inscrit l’avortement parmi ses droits constitutionnels, sera-t-il maintenant le tour de l’Union Européenne dans son ensemble ? Le danger est bien réel : jeudi, une résolution sera soumise au vote au Parlement européen pour l’introduire dans les principes fondamentaux.

Faire du droit à l’avortement un droit fondamental de l’UE. Tel est le titre du point 12 que l’on retrouve dans l’aperçu de la session plénière des 10-11 avril 2024, publié le matin du 5 avril 2024 et qui se tiendra à Bruxelles.

Les députés – lit-on – souhaiteraient affirmer, dans une résolution à voter jeudi prochain, la volonté d’inclure le droit à l’avortement dans la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne.

La question, déjà abordée lors du débat du jeudi 14 mars dernier, a vu les députés exhorter les États membres à garantir aux femmes l’accès à des avortements sûrs et légaux.

Après le triste précédent de la France qui, le 4 mars dernier, a inscrit l’avortement dans sa Constitution, comme un droit protégé par la loi elle-même, les autres États sont également sommés de garantir aux femmes l’accès à des avortements sûrs et légaux.

Cela, car – lit-on encore – les soins de santé, y compris la santé sexuelle et reproductive, devraient relever des compétences nationales. D’où le « devoir » de chaque État membre de garantir le droit à l’avortement comme fondamental.

Déjà en juillet 2022, le Parlement européen avait condamné la détérioration de la santé et des droits sexuels et reproductifs des femmes aux États-Unis et dans certains pays de l’UE, s’efforçant de garantir leur protection et donc les droits des femmes elles-mêmes.

Les députés – dans une résolution sur la décision de la Cour suprême américaine d’abolir le droit à l’avortement aux États-Unis et la nécessité de protéger le droit à l’avortement et la santé des femmes dans l’UE à l’été 2022, lorsque la proposition de la Cour suprême américaine de annuler les arrêts Roe vs Wade et Casey vs Planned Parenthood avait été proposée – avaient demandé l’inclusion du droit à l’avortement dans la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne.

Cette modification de la Charte des droits fondamentaux de l’UE nécessite un accord unanime de tous les États membres. Ainsi, dans le silence complice de beaucoup, jeudi 11 avril 2024, lors d’un débat avec la Commission, une résolution sera soumise au vote proposant de faire du droit à l’avortement un droit fondamental de l’Union européenne.

Cette proposition et son approbation, en cas de majorité, constitueraient un pas de plus vers le monde pro-choix et la culture de la mort, et un pas de plus vers l’abîme dans lequel la société est en train de sombrer.

Le danger aujourd’hui est d’accueillir sans aucun remords ni scandale une loi qui protège un acte contraire à la dignité humaine et au droit même à la Vie, le II, c. 1, dans la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne.

De plus, le poids d’une décision parlementaire au niveau européen a une valeur et une gravité qui retombent sur chaque État individuel, contribuant à créer une notion de dévalorisation et de privation de la dignité humaine de plus en plus forte.

Source NBussola

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