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Le Brésil célébrera désormais une Journée nationale dédiée à Saint Michel Archange

« La laïcité de l’État ne signifie pas hostilité à la religion, mais respect et reconnaissance de la foi comme expression légitime de l’identité collective »

Le président en exercice Geraldo Alckmin a promulgué une loi qui inscrit le 29 septembre dans le calendrier civil, de sorte que le pays célébrera désormais officiellement la Journée nationale de Saint Michel Archange, en hommage à son importance religieuse et culturelle

La proposition est née à la Chambre des députés, portée par Simone Marquetto (MDB-SP) et soutenue par la rapporteure Gisela Simona (União-MT). Elle vise à reconnaître officiellement une pratique religieuse et culturelle largement vivante dans la société. Dans de nombreuses régions, notamment au Nordeste, les processions et célébrations en l’honneur de l’Archange rassemblent chaque année des foules de fidèles.Saint Michel est aussi le patron de la Police militaire et de plusieurs villes brésiliennes comme Uberaba (MG), Nova Iguaçu (RJ), São Miguel do Oeste (SC) et São Miguel do Iguaçu (PR). La promulgation de cette loi ne crée aucune dépense publique, mais souligne l’attachement du pays à une tradition spirituelle profondément enracinée.

Le 29 septembre est célébré depuis le Ve siècle par l’Église en mémoire de la dédicace d’une basilique romaine consacrée à l’Archange. Après la réforme liturgique de 1969, la fête a été élargie aux archanges Gabriel et Raphaël. Pour l’Église, Saint Michel demeure l’intercesseur et le défenseur par excellence face aux forces du mal.Le portail catholique A12 a rappelé que cette dévotion s’est intensifiée ces dernières années grâce à la Quaresma de São Miguel, quarante jours de prière en préparation de la fête, où des milliers de Brésiliens confient leur vie et leur pays à la protection divine par l’intercession du « Prince de la Milice céleste ».

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Le pape François, cité par A12, a invité les fidèles à remettre leur vie entre les mains des archanges, « esprits bienheureux » chargés par Dieu de guider et de protéger son peuple. Cette invitation s’inscrit dans une longue tradition ecclésiale.Le pape Léon XIII, après avoir eu en 1884 la vision d’une attaque démoniaque contre l’Église, composa une prière à Saint Michel qu’il demanda de réciter à la fin de chaque messe. « J’ai vu Saint Michel Archange intervenir, non pas à cet instant, mais beaucoup plus tard, lorsque les fidèles auraient intensifié leurs ferventes prières », écrivit-il.

Pour Simone Marquetto, l’institution de cette journée ne signifie pas une imposition religieuse mais une reconnaissance culturelle et spirituelle : « La laïcité de l’État ne signifie pas hostilité à la religion, mais respect et reconnaissance de la foi comme expression légitime de l’identité collective ».Cette nouvelle reconnaissance civile de la fête de Saint Michel manifeste l’importance durable de la foi dans la vie du peuple brésilien. Sans imposer de pratiques, elle rappelle que la culture et l’histoire du pays sont profondément liées au christianisme. En plaçant sous le signe du chef des armées célestes une journée du calendrier national, le Brésil souligne que la défense du bien commun et la protection de la société trouvent encore aujourd’hui leur source dans une inspiration spirituelle.

Ainsi, entre mémoire religieuse et identité culturelle, l’institution d’une Journée nationale de Saint Michel Archange apparaît comme un signe d’unité et de continuité, dans un pays où la foi reste une composante essentielle de l’âme collective.

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