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Le Cardinal Bustillo accueillera le pape François en Corse le 15 décembre prochain

Cardinal Bustillo - DR
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Comme l’avait rappelé le Cardinal Bustillo, "Le Pape François est libre" et ce "pied de nez" aux prélats et fidèles parisiens trouve peut-être son explication dans une volonté d’aller là où d’autres ne sont pas allés

C’est confirmé ce samedi 23 novembre : le Vatican a annoncé la venue du Pape François en Corse le 15 décembre prochain. Ce sera le 47e voyage apostolique du Pape François à l’étranger et sa troisième visite sur le territoire français, après ses voyages à Strasbourg en 2014 et à Marseille en 2023.Le voyage de Rome jusqu’à l’aéroport Napoléon Bonaparte d’Ajaccio durera un peu plus d’une heure, ce qui en fait l’un des voyages internationaux les plus courts du Pape, couvrant environ 300 kilomètres.

Cette visite, tant attendue, marquera un moment fort pour l’Église locale et pour l’île toute entière, unissant la dimension spirituelle et la tradition religieuse méditerranéenne dans un événement unique. Le Cardinal François Bustillo, archevêque d’Ajaccio, accueillera et accompagnera le Pape François pendant toute la durée de sa journée corse ou plus de 80 % des 340 000 habitants de l’île se disent catholiques.

Le programme de la journée commencera par une session conclusive d’un colloque sur « la religiosité populaire en Méditerranée », un sujet qui revêt une grande importance pour François. L’on sait que le Souverain Pontife met souvent en lumière la piété des gens du peuple, trop souvent méprisée au cours des siècles à son gout, mais qui reste au cœur de la vie spirituelle de nombreuses régions, dont la Corse. Ce colloque, qui se tiendra au Palais des Congrès d’Ajaccio, sera un moment de réflexion sur cette forme simple et authentique de foi, incarnée à travers des pèlerinages, des processions et des prières populaires.

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À 11h20, le Pape présidera la prière de l’Angélus dans la Cathédrale Notre-Dame-de-l’Assomption à Ajaccio en présence des évêques, prêtres, diacres et séminaristes. Ce moment fort de prière rassemblera l’ensemble du clergé local et renforcera les liens spirituels entre Rome et l’Église de Corse.

L’après-midi sera marqué par une Sainte Messe en plein air à 15h30 sur la place d’Austerlitz, un événement majeur pour les fidèles corses. Cette messe, ouverte à tous, sera un acte de foi collectif, réunissant des milliers de Corses autour du Saint-Père.

En fin d’après-midi, à 17h30, le Pape François rencontrera Emmanuel Macron, une rencontre symbolique qui témoigne de l’importance diplomatique de cette visite. Ce dialogue entre le Pape et le Président de la République s’inscrit dans un contexte plus large de réflexion sur les valeurs chrétiennes et le rôle de l’Église dans le monde contemporain.

« Logo officiel de la visite apostolique du Pape François en Corse, avec le slogan « Jésus passait en faisant le bien » (Actes 10,38). Le design met en avant la Vierge Marie, Reine de Corse, avec des éléments symboliques méditerranéens et chrétiens. Crédit : Vatican. »

Enfin, à 18h00, la cérémonie de départ marquera la fin de cette journée exceptionnelle, après laquelle le Pape retournera au Vatican . Cette journée, bien qu’aucun autre pape n’ait effectué une visite aussi symbolique en Corse, souligne aussi l’amitié du Pape François avec le Cardinal Bustillo, un homme dévoué à sa mission pastorale.

Rappelons que certains, au sein même de l’Église de France, s’offusquent de ce voyage, une semaine après la réouverture de Notre-Dame de Paris à laquelle François a choisi de ne pas participer. Comme l’avait rappelé le Cardinal Bustillo, « Le Pape François est libre » et ce « pied de nez » aux prélats et fidèles parisiens trouve peut-être son explication dans une volonté d’aller là où d’autres ne sont pas allés, vers les « périphéries populaires », pour mieux marquer sa différence.

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