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Quand Monseigneur Bustillo évoque la  » laïcité à la Corse »

colloque de Corte le 9 octobre avec le cardinal Bustillo au centre - DR ( Corse Matin)
colloque de Corte le 9 octobre avec le cardinal Bustillo au centre - DR ( Corse Matin)
Chems-Eddine Hafiz a ajouté qu'en langue arabe, la laïcité est encore trop traduit et interprété comme de l'athéisme, ce qui n'est pas le cas.

À Corte, la question de la laïcité dans la société française et corse a été au cœur d’un débat animé le 9 octobre, lors de la deuxième journée d’un colloque organisé par la revue scientifique Lumi de l’Université de Corse. Ce colloque a rassemblé des responsables religieux et maçonniques pour échanger sur les implications de la laïcité près de 120 ans après la loi de séparation des Églises et de l’État.

Comme l’indique Corse Matin, le e débat, modéré par Jean-Guy Talamoni et Sébastien Quenot, a vu la participation du cardinal François Bustillo, évêque de Corse, ainsi que de Chems-Eddine Hafiz, recteur de la Grande mosquée de Paris, en visioconférence, et de Philippe Guglielmi, ancien grand maître du Grand Orient de France. Le Grand-rabbin de France, Haïm Korsia, était initialement prévu, mais n’a pas pu participer.

Au cours de plus de deux heures d’échanges, les intervenants ont convenu que « la laïcité n’est pas la négation des religions mais la neutralité de l’État », suggérant que cette conception n’est pas universellement partagée. Philippe Guglielmi a noté que « dans certaines langues, le terme n’existe pas », tandis que Chems-Eddine Hafiz a ajouté que « en langue arabe, il est encore trop traduit et interprété comme de l’athéisme, ce qui n’est pas le cas ».

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Les participants ont également abordé la nécessité de renforcer la laïcité sans modifier la loi de 1905. Philippe Guglielmi a affirmé : « Je ne suis pas de ceux qui veulent la changer. » Chems-Eddine Hafiz a plaidé pour une explicitation de la laïcité, le qualificatif d' »espace commun » qui permet de lutter contre l’ignorance et le fondamentalisme a notamment rapporté Corse Matin.

Le cardinal Bustillo a évoqué une « laïcité à la corse », affirmant qu’il existe plusieurs manières de vivre la laïcité selon le contexte et l’histoire. Il a partagé son expérience en Corse, où il a « béni des bateaux, des avions » et assisté à des événements sportifs sans créer de controverse. « Je pense que cette laïcité corse est un modèle qui pourrait s’exporter ailleurs pour créer moins de crispation », at-il conclu.

Ce débat riche et intense souligne un enjeu majeur et l’on se demande si l’on peut espérer une coexistence harmonieuse en France.

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