L’archevêque de Westminster, le cardinal Vincent Nichols, a publié le 8 août une déclaration condamnant le projet israélien de prise de contrôle de la ville de Gaza, approuvé le même jour par le cabinet de sécurité de l’État hébreu.Ce plan en cinq étapes prévoit le désarmement du mouvement Hamas, la libération de tous les otages encore vivants ou décédés, la démilitarisation de la bande de Gaza, la mise en place d’un contrôle israélien temporaire sur le territoire, puis, à terme, son administration par une autorité civile arabe favorable à la paix.
Dans son communiqué, le président de la Conférence épiscopale catholique d’Angleterre et du pays de Galles a exprimé sa douleur devant « la continuation d’un immense souffrance » pour les habitants de Gaza et redouté une aggravation de « leur détresse et de leur désespoir ». « Accroître la destruction de la ville de Gaza et du reste de son territoire pour vaincre une organisation terroriste est un fait qui est, à juste titre, condamné dans le monde entier », a-t-il affirmé, tout en appelant à rechercher « une meilleure voie » qui n’ajoute pas « encore plus de souffrance et de misère à tant de personnes innocentes et sans défense ».
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Le cardinal Nichols a tenu à exprimer sa solidarité avec les fidèles catholiques présents dans la bande de Gaza ainsi qu’avec le patriarche latin de Jérusalem, le cardinal Pierbattista Pizzaballa, dont il a salué les « appels constants à la paix », la distribution d’aide humanitaire et le soutien à la paroisse de la Sainte-Famille dans la ville. Il a invité à porter ces intentions dans la prière, sous le regard de Notre-Dame de Gaza et de sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix, Edith Stein, carmélite d’origine juive, fêtée le 9 août.
Né le 8 novembre 1945 à Crosby, dans le nord-ouest de l’Angleterre, Vincent Gerard Nichols est ordonné prêtre en 1969 pour le diocèse de Liverpool. Nommé évêque auxiliaire de Westminster en 1991 par saint Jean-Paul II, il devient archevêque de Birmingham en 2000, puis archevêque de Westminster en 2009, succédant au cardinal Cormac Murphy-O’Connor. Créé cardinal par le pape François en 2014, il occupe une place influente dans l’Église universelle, siégeant notamment au sein de la Congrégation pour les évêques et pour les Églises orientales.Cette déclaration intervient moins d’un mois après un bombardement israélien ayant, selon l’armée, touché par erreur la seule église catholique de Gaza, faisant trois morts et quinze blessés. À la suite de cet incident, Mgr Timothy P. Broglio, président de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis, avait appelé à un « cessez-le-feu immédiat ».
Rappelons que les tensions se sont encore accrues après la mort, lundi, de cinq journalistes d’Al Jazeera et d’un reporter indépendant dans une frappe israélienne à proximité de l’hôpital Al Shifa. Tsahal a affirmé que l’un d’entre eux, Anas al-Sharif, était membre du Hamas, ce que la chaîne qatarie dément fermement.Si le gouvernement israélien justifie son plan par la nécessité de neutraliser le Hamas et de restaurer la sécurité, de nombreuses voix dans l’Église catholique appellent à une solution qui préserve la vie des civils et ouvre une perspective de paix durable pour la Terre sainte.
Source Vatican
