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Le Cardinal Sarah s’élève contre la dénaturation du culte catholique

Source africanews
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"Nous assistons aujourd'hui, surtout en Occident, à un démantèlement des valeurs de la foi et de la piété... et à une destruction des formes de la messe",

Le cardinal Robert Sarah, dont le nom est évoqué comme possible futur pape, a exprimé ses préoccupations lors de sa récente intervention à Dakar. Il a vivement critiqué la “dégradation” de la messe en Occident et la tendance à altérer le culte catholique pour l’adapter aux coutumes locales en Afrique et en Asie.

Originaire de la Guinée voisine du Sénégal, le cardinal Sarah a célébré la messe à la cathédrale de Dakar, où il était venu pour participer à un colloque sur la liturgie qui se déroulera jusqu’au 8 décembre. Son homélie a été centrée sur ce sujet, et il a ouvertement défendu les chrétiens fidèles à la tradition liturgique.

“Nous assistons aujourd’hui, surtout en Occident, à un démantèlement des valeurs de la foi et de la piété… et à une destruction des formes de la messe”,

at-il regretté depuis la chaire.

Le cardinal de poursuivre :

“Nous travaillons à saupoudrer la liturgie d’éléments africains, asiatiques, dénaturant ainsi le mystère pascal que nous célébrons, nous mettons tellement l’accent sur ces éléments culturels que nos célébrations durent quelquefois six heures”.

“Nos liturgies deviennent souvent trop communes, trop bruyantes, trop imprégnées de l’Afrique au détriment de l’essence chrétienne”, at-il ajouté.

La célébration traditionnelle du lundi soir a revêtu une importance particulière en présence de ce dignitaire éminent, avec un organiste, une chorale, et la participation d’environ quarante évêques et prêtres autour de l’autel.

Malgré un manque de publicité pour l’événement, la vaste nef était remplie de fidèles et de religieux et religieuses, dont certains étaient disposés à participer au congrès des liturgistes.

À noter, les chants en français et en latin ont résonné dans l’enceinte, une rareté par rapport aux lundis ordinaires où l’ouolof, la langue locale, prédomine.

“Si nous considérons la liturgie comme une question de simple efficacité pastorale (…), nous risquons de la réduire à une création humaine, une série de cérémonies plus ou moins réussies”,

a averti le cardinal Sarah.

Il a également rendu hommage au pape Benoît XVI, qui a dirigé l’Église catholique de 2005 à 2013.

“Puissions nous suivre cette grande et éclatante étoile qu’a été Joseph Ratzinger, le pape Benoit XVI, le seul savant face à une armée de pseudo-liturgistes”, a-t-il dit.  

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