Le décès de Benoît XVI en 2013 a posé des problèmes inédits en termes de protocole pour le Vatican. Ses funérailles suscitent également de nouvelles questions, notamment en ce qui concerne le rituel des funérailles et la sépulture de l’ancien pape. Giovanni Maria Vian, ancien directeur de l’Osservatore Romano et connaissant bien les rouages du Vatican, résume la situation :
« Il faudra concilier deux exigences, souligner que Benoît XVI n’était plus le pape mais qu’il a été pape. »
En dehors de l’émotion suscitée par la mort d’un pape, qui est toujours un événement majeur à Rome, le paradoxe des honneurs dus à un homme qui a été pape mais ne l’est plus fascine déjà les « liturgistes », spécialistes de la liturgie romaine, et les canonistes, experts du droit canonique régissant la vie quotidienne de l’Église catholique. Cependant, c’est le pape François qui tranchera. Selon diverses sources, il est probable qu’il décidera de funérailles dignes d’un pape régnant.
Tout cela reste cependant hypothétique. Au moment de la mort de Benoît XVI, on ne savait rien sur la façon dont les choses se dérouleraient, bien qu’un texte juridique existe sur « la vacance du siège apostolique et sur l’élection du pontife romain », à savoir la « constitution apostolique Universi Dominici Gregis ». Jean-Paul II l’a réformée en 1996, elle a été ensuite modifiée par Benoît XVI puis par François. Elle décrit en détail les circonstances de la déclaration de la mort du pape, les funérailles et l’élection de son successeur. Cependant, le cas d’un pape émérite n’est pas prévu.