La place Saint-Pierre était remplie de pèlerins venus de divers pays pour entendre la méditation du pape Léon XIV en ce jour de fête liturgique de l’Exaltation de la Sainte Croix. Le Saint-Père a consacré sa catéchèse dominicale à la grandeur de ce mystère, invitant les fidèles à contempler la croix comme le signe suprême de l’amour rédempteur de Dieu.Le pape a d’abord rappelé l’origine historique de cette célébration, enracinée dans la découverte du bois de la Croix par sainte Hélène au IVe siècle, puis dans la restitution de la relique à Jérusalem par l’empereur Héraclius. Mais il a surtout insisté sur le sens spirituel de cette fête pour les chrétiens d’aujourd’hui.
En commentant l’Évangile de saint Jean (3, 13-17), Léon XIV a souligné la profondeur du dialogue entre Jésus et Nicodème. De nuit, ce chef des Juifs vient chercher lumière et vérité auprès du Maître de Nazareth. Jésus lui révèle que « le Fils de l’homme doit être élevé, afin qu’en lui tout homme qui croit ait la vie éternelle ». Une annonce que Nicodème ne comprend pas encore, mais qu’il vivra pleinement lorsqu’il déposera avec Joseph d’Arimathie le corps du Christ au tombeau, après la crucifixion.Le Saint-Père a ensuite rapproché cet épisode de l’Ancien Testament, où les Israélites, attaqués par des serpents dans le désert, furent sauvés en regardant le serpent d’airain élevé par Moïse (Nb 21, 4-9). Cette figure, a expliqué Léon XIV, annonce la croix du Christ, unique chemin de salut. « Le Christ a transformé la croix d’un moyen de mort en instrument de vie », a déclaré le pape, insistant sur la puissance de l’amour divin qui se révèle dans ce signe.
Léon XIV a également souligné que la croix n’est pas seulement un objet de vénération, mais une réalité à vivre dans la foi quotidienne : « Dieu nous a sauvés en s’offrant comme compagnon, maître, médecin et ami », a-t-il rappelé, montrant que rien ne peut nous séparer de cet amour plus fort que la mort.
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Après la prière de l’Angélus, le pape a pris soin de rappeler un événement ecclésial important : le 60e anniversaire de l’institution du Synode des évêques par saint Paul VI, destiné à renforcer la communion des pasteurs avec le successeur de Pierre. « Je souhaite que cet anniversaire suscite un engagement renouvelé en faveur de l’unité, de la synodalité et de la mission de l’Église », a-t-il déclaré.Enfin, Léon XIV a partagé un moment plus intime avec les fidèles. « Mes chers amis, il semble que vous le savez déjà, aujourd’hui, j’ai soixante-dix ans. Je rends grâce au Seigneur et à mes parents », a-t-il confié dans une atmosphère de simplicité et de gratitude, remerciant également les fidèles qui avaient prié pour lui à cette occasion.
Intégralité du texte du PAPE LÉON XIV
ANGÉLUS
Place Saint-Pierre
Dimanche 14 septembre 2025
« Chers frères et sœurs, bon dimanche !
Aujourd’hui, l’Église célèbre la fête de l’Exaltation de la Sainte Croix, qui commémore la découverte du bois de la Croix par Sainte Hélène, à Jérusalem, au IVe siècle, et la restitution de la précieuse relique à la Ville sainte, par l’empereur Héraclius.
Mais que signifie pour nous, aujourd’hui, la célébration de cette fête ? L’Évangile que nous propose la liturgie (cf. Jn 3, 13-17) nous aide à le comprendre. La scène se déroule de nuit : Nicodème, l’un des chefs des Juifs, homme droit et ouvert d’esprit (cf. Jn 7, 50-51), vient rencontrer Jésus. Il a besoin de lumière, de conseils : il cherche Dieu et demande de l’aide au Maître de Nazareth, car il reconnaît en lui un prophète, un homme qui accomplit des signes extraordinaires.
Le Seigneur l’accueille, l’écoute et lui révèle finalement que le Fils de l’homme doit être élevé, « afin qu’en lui tout homme qui croit ait la vie éternelle » (Jn 3, 15), et ajoute : « Car Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle » (v. 16). Nicodème, qui peut-être ne comprend pas pleinement le sens de ces paroles à ce moment-là, le comprendra certainement lorsqu’après la crucifixion, il aidera à enterrer le corps du Sauveur (cf. Jn 19, 39) : il comprendra que Dieu, pour racheter les hommes, s’est fait homme et est mort sur la croix.
Jésus en parle à Nicodème, en rappelant un épisode de l’Ancien Testament (cf. Nb 21, 4-9), lorsque dans le désert, les Israélites, attaqués par des serpents venimeux, se sauvaient en regardant le serpent d’airain que Moïse, obéissant au commandement de Dieu, avait fait et placé sur une hampe.
Dieu nous a sauvés en se manifestant à nous, en s’offrant comme notre compagnon, notre maître, notre médecin, notre ami, jusqu’à devenir pour nous le Pain rompu dans l’Eucharistie. Et pour accomplir cette œuvre, il s’est servi de l’un des instruments de mort les plus cruels que l’homme ait jamais inventé : la croix.
C’est pourquoi nous célébrons aujourd’hui son “exaltation” : pour l’amour immense avec lequel Dieu, l’embrassant pour notre salut, l’a transformée d’un moyen de mort en instrument de vie, nous enseignant que rien ne peut nous séparer de Lui (cf. Rm 8, 35-39) et que sa charité est plus grande que notre péché (cf. François, Catéchèse, 30 mars 2016).
Demandons donc, par l’intercession de Marie, la Mère présente au Calvaire près de son Fils, que son amour salvateur s’enracine et grandisse en nous aussi, et que nous sachions nous donner les uns aux autres, comme Lui s’est donné tout à tous.
À l’issue de l’Angélus
« Chers frères et sœurs !
Demain, nous célébrerons le 60e anniversaire de l’institution du Synode des évêques, une intuition prophétique de saint Paul VI, afin que les évêques puissent exercer encore davantage et mieux leur communion avec le Successeur de Pierre. Je souhaite que cet anniversaire suscite un engagement renouvelé en faveur de l’unité, pour la synodalité et pour la mission de l’Église.
Je vous salue tous chaleureusement, fidèles de Rome, pèlerins d’Italie et de divers pays, en particulier ceux de Villa Alemana et Valparaíso, au Chili, de l’archidiocèse de Mwanza en Tanzanie, et de Humpolec, en République tchèque ; les Péruviens de l’association religieuse Jesús Nazareno Cautivo. Je salue ensuite les fidèles de Chiaiamari, Anitrella, Uboldo, Faeto, Lesmo, Trani, Faenza, Pistoia, San Martino in Sergnano, Guardia di Acireale, San Martino delle Scale à Palerme et Alghero.
Je salue également les fanfares de Borno et de Sonico dans le Val Camonica, la coopérative “La Nuova Famiglia” de Monza, le Comité régional Pro Loco du Latium, l’Union de l’Apostolat catholique, les jeunes du Don Bosco Youth-Net et la communauté de Communion et Libération de Rome ; ainsi que l’Association Arti e Mestieri de Sant’Agata di Militello, les motards venus de Ravenne et les cyclistes venus de Rovigo.
Mes chers amis, il semble que vous le savez déjà, aujourd’hui, j’ai soixante-dix ans. Je rends grâce au Seigneur et à mes parents ; et je remercie tous ceux qui s’en sont souvenu dans leurs prières. Merci beaucoup à vous tous ! Merci ! Bon dimanche ! »
Source Vatican