Tribune Chrétienne

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couverture du livre -  Crédit Artège
couverture du livre - Crédit Artège

Le courage de la foi par l’abbé Gordien

C’est le titre du livre posthume contenant les textes de l’abbé Gordien, curé de la paroisse Saint-Dominique à Paris, décédé le 14 mars 2023 à l’âge de 48 ans.

Avec le consentement de sa famille et le soutien d’amis prêtres* ainsi que d’une religieuse, ses écrits sont désormais publiés par les éditions Artège.

Le message d’une vie offerte pour les jeunes générations

« Je suis l’heureux témoin d’une belle jeunesse, qui a soif d’exigence, qui se confesse, qui désire se former, qui prie, qui progresse sur le chemin de la sainteté. Je voudrais dire à tous ces jeunes qu’il est beau de vivre et d’accueillir la vie comme un don de Dieu !

Il est beau de vouloir bâtir sa vie sur le roc de la foi ! Je voudrais vous encourager à vous engager, à désirer fonder une famille authentiquement chrétienne où la foi est au centre, à oser répondre à l’appel du Seigneur à tout quitter pour le suivre dans le sacerdoce ou la vie consacrée, sans crainte. Seul le Christ est capable de combler les plus hautes aspirations de nos coeurs ! »

Ce livre est celui d’une âme de feu. Cyril Gordien était habité par le désir de transmettre la foi et d’imiter le Christ dans sa vocation de chrétien et de prêtre.

Il voulait vivre le sacerdoce « intégralement », jusqu’au bout, et le Seigneur l’a exaucé, partageant dans la maladie son propre chemin de croix.

Ce livre, qu’il avait voulu avant tout pour la jeunesse qu’il côtoyait si souvent, est le fruit de ses enseignements et de sa prédication. Le courage était pour lui la vertu naturelle la plus indispensable, celle qui nous fait le plus défaut. Puissent ces textes lumineux aider chacun à y trouver la force de rayonner de l’amour du Christ.

Voici quelques extraits :

Devenez familiers des Évangiles

“Comment aimer Dieu que l’on ne voit pas ? « Mon Père, j’aimerais prier, avoir une foi plus solide, mais c’est difficile, je ne ressens rien, je n’entends pas Dieu… » Mais notre Dieu n’est pas resté inaccessible. Nous pouvons le voir en Jésus, le contempler dans les Évangiles, le voir à l’œuvre. Son amour pour nous est concret, tangible. Chers jeunes, devenez familiers des Évangiles, de la parole de Dieu ; c’est là que vous découvrirez d’abord le visage de Dieu. La Bible est comme la grande lettre que Dieu nous envoie. Et puis ces traces de l’amour de Dieu dans l’histoire des hommes se poursuivent. Voyez comment Dieu guide son Église, à travers les saints.”

Courageux pour aller vers Dieu

“Le premier courage consiste à oser partir à la rencontre du Dieu vivant. Imaginez la scène. Le Christ se met en route et ce jeune s’approche, l’arrête en se mettant à genoux devant lui. Cela n’a pas dû être facile. Certains ont sûrement ricané en le voyant ainsi, devant tout le monde, se mettre à genoux. Mais il l’a fait. Oh, que chacun s’approche de la communion avec autant de respect que ce jeune homme s’est approché du Christ! C’est le Seigneur, notre Créateur qui vient à nous ! Non, ce n’est pas ridicule de se mettre à genoux devant le Seigneur. Loin de nous abaisser, ce geste bien fait nous grandit. Parce que c’est la vocation de l’homme et sa grandeur que de reconnaître qu’il existe quelqu’un de plus grand que lui : Dieu, le Seigneur, le Christ.

Le jeune homme pose une question cruciale : « Bon maître, que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? » Comment vivre pleinement ma vie dans ma condition présente ? Le Christ a la réponse, la seule qui ne déçoit pas. Le Christ est le seul à pouvoir nous garantir la vie éternelle, le vrai bonheur. Le Christ est un bon maître. C’est pour cela qu’il s’est approché de lui. Les foules se pressent autour de Jésus, parce que les gens perçoivent la bonté de Jésus. Nous voyons cela aussi dans la vie des saints (exemple du Curé d’Ars qui voulait s’enfuir et que les foules retenaient…). Il y a des personnes qui vous attirent parce qu’en étant auprès d’elles, vous vous sentez plus proches du bon Dieu.

Ce jeune est à l’heure des grands choix. Voilà que le Christ lui donne la possibilité de répondre à sa question sur la vie, d’avancer, de se donner davantage. Mais il n’ose pas franchir le pas. Pourquoi ? Quelque chose le retient : ses biens comptent plus que le Christ. À nous aussi le Seigneur pose une question : quelle est la richesse à laquelle nous sommes viscéralement attachés ? la jeunesse, la beauté, le succès social, les sorties, l’entourage affectif… ? « Viens et suis-moi. » Avançons-nous avec confiance aux pieds du Seigneur ; posons-lui la question qui nous préoccupe ; et répondons avec enthousiasme à son appel, il nous le rendra au centuple. « Quoi que vous fassiez de votre vie, faites qu’elle soit un reflet de l’amour du Christ » (JeanPaul II aux jeunes, Boston, 1er octobre 1979).”

Puisez dans le trésor des sacrements !

Puisez dans ce trésor de grâces, en particulier dans le sacrement du pardon. Allez-vous confesser ! Un chrétien pratiquant qui veut vraiment vivre sa foi devrait se confesser tous les mois ou, minimum, tous les deux mois… Pour être vraiment prêts comme nous y invite le Seigneur, se confesser une fois par an ne suffit pas. Et puis quand vous allez vous confesser, confessez-vous vraiment, soyez vrais, ne prenez pas de gants… C’est là que le Seigneur pourra vraiment agir, en profondeur, et vous libérer totalement.

Source Artége.

* Une religieuse dominicaine a rassemblé les textes.L’auteur est Cyril Gordien.La préface est de Thomas Chapuis.La postface est du Père Luc de Bellescize.

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