Benoît XVI a loué l’histoire d’une femme qui a vécu
« le drame intérieur d’être chrétienne »
et a consacré sa vie à une rencontre spirituelle avec le Christ dans l’adoration eucharistique.
Le pape émérite a écrit au biographe de Mère Julia, le pére Hermann Geissler, que son expérience personnelle était similaire à celle de Mère Julia Verhaeghe ( 1910-1997 ) fondatrice d’une congrégation religieuse : les sœurs de l’Oeuvre, que le Pape Jean-Paul II a désignée comme famille de vie consacrée en 2001.
Benoit VXI ne cache pas qu’il ressent :
« la peur que sa vie n’ait que peu d’intérêt dans son ensemble parce qu’elle manque de tout drame extérieur ».
Benoît a félicité l’auteur pour avoir rendu « visible le drame intérieur d’être chrétien, en écrivant une biographie vraiment fascinante ». Le chemin extérieur de cette vie, qui mène de la Belgique à travers l’Autriche et la Hongrie jusqu’à Rome, avec un point central en Autriche, devient le reflet du chemin intérieur sur lequel cette femme a été conduite. »
« Ainsi devient visible le vrai drame de la vie, qui se trouve avant tout dans la rencontre avec saint Paul et, à travers lui, avec le Christ lui-même, en permettant à d’autres de la traverser »,
a ajouté Benoît XVI.
« Tout le drame extérieur et intérieur de la foi est présent dans sa vie. La tension décrite ici est particulièrement saisissante car elle ressemble à ce que j’ai vécu depuis les années 1940. »
La biographie, intitulée « Elle a servi l’Église; Mère Julia Verhaeghe et le développement de la famille spirituelle » L’OEUVRE », elle explore la période entre 1950 et 2001, de la seconde période d’après-guerre à la reconnaissance de la Famille, quatre ans après la décès du fondateur en 1997.
Le livre est divisé en quatre parties et comprend des témoignages, des extraits de lettres de Mère Julia et d’autres documents d’archives. De plus, le livre contextualise la vie et les choix de Mère Julia, en les reliant aux situations de l’époque, dont Mère Julia était une observatrice attentive.
Dans l’introduction, le P. Thomas Felder et Sœur Margarete Binder écrivent que « les pages suivantes parlent d’une femme qui n’avait ni culture particulière, ni bonne santé, ni moyens économiques ». Cependant, ont-ils ajouté, « un feu brûlait dans son cœur« .
Ce feu est à la base des rencontres qui ont façonné sa vie : d’abord celle qu’il a eue avec saint Paul ; plus tard, celle qu’il eut avec le pape Pie XII, qui lui apparut en songe et prédit le Concile Vatican II ; enfin, la rencontre avec le cardinal John Henry Newman.
Ces rencontres et ces relations s’inscrivent dans un cheminement spirituel de rencontre avec le Christ. Le livre de Geissler raconte ces rencontres avec délicatesse, sans sensationnalisme, montrant que la prophétie ne vient que lorsqu’on est ouvert à l’écoute.
De la rencontre avec Pie XII est née une grande intuition : l’élément humain et humanisant du Concile Vatican II va tenter de s’imposer, dépassant ce qui devrait être le centre de l’Église, c’est-à-dire le sacré.
Face à la sécularisation croissante, la Famille Spirituelle « L’Oeuvre », guidée par Mère Julia, l’accent est mis sur l’Adoration Eucharistique. C’est une habitude quotidienne dans toutes les maisons de « L’OEUVRE ».
Le livre décrit également comment Mère Julia ressentait le même enthousiasme et le même souci pour une Europe unifiée, au moment même où Bruxelles se préparait à accueillir l’Expo de 1958. Sa vision était toujours celle d’un renouveau spirituel, d’un retour au Christ.
Peut-être n’y a-t-il pas eu de drame extérieur, mais l’inquiétude de l’âme de Mère Julia à laquelle Benoît fait référence est bonne, ouverte à la réflexion sur les problèmes de l’époque.
Dans le livre de Geissler, on perçoit l’émerveillement constant devant le mystère du Christ, qui la conduit, déjà âgée, à visiter la Terre Sainte et à vivre le désert.
La vie de Mère Julia racontée dans ce livre est celle d’une femme qui a su regarder son temps avec le concret que seul le contact avec Dieu donne.
Benoît XVI, qui a eu 95 ans en avril, a souvent parlé du besoin de contact avec Dieu et a dit que la rencontre avec Jésus était la réponse aux défis du monde.
Article réalisé avec aciprensa.