Dans une lettre adressé aux prêtres du diocèse de Rome, lundi 7 août, le Pape François a repris certaines thématiques qui lui sont chères …
la mondanité spirituelle et le cléricalisme
Le Pape identifie ce qu’il considère comme des problèmes majeurs dans le ministère des prêtres, à savoir la mondanité spirituelle et le cléricalisme. Ces préoccupations ont déjà été soulevées auparavant et sont maintenant réitérées pour des raisons de sensibilisation. Le Pape propose que Dieu appelle à lutter profondément contre la mondanité spirituelle, citant Henri de Lubac qui a averti des dangers de réduire la spiritualité à des apparences.
La mondanité spirituelle est définie comme la tentation d’adopter un mode de vie qui superficialise la spiritualité, conduisant à agir en accord avec les normes mondaines malgré des apparences sacrées.
Cette attitude peut se manifester à travers un attachement à l’éphémère, la médiocrité, la routine, la recherche de pouvoir et d’influence sociale, ainsi que la recherche de gloire et de gratification personnelle au lieu de la gloire divine. Le Pape la décrit comme une tentation douce et sournoise qui peut se cacher derrière de bonnes intentions, même dans un contexte religieux.
Le Pape souligne ensuite que la mondanité spirituelle prend une forme spécifique chez les prêtres , appelée le cléricalisme. Il exprime son inquiétude face à la réapparition de cette attitude parmi les prêtres, qui peut se manifester par un sentiment de supériorité, de privilège et de séparation d’avec le reste de la communauté chrétienne.
Le Pape considère le cléricalisme comme une maladie qui mène à l’exercice de l’autorité sous des formes de pouvoir, souvent sans humilité et avec une attitude fière. Il met en garde contre la tendance à se préoccuper davantage de son image et de son succès personnel plutôt que de la vocation sacerdotale elle-même.
