À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre la traite des êtres humains des Nations Unies, ce dimanche 30 juillet, le Pape François a exprimé sa condamnation envers cette terrible réalité qui affecte des millions de personnes dans le monde.
Le souverain pontife a affirmé que la traite est une “terrible réalité” qui touche “les enfants, les femmes et les travailleurs”, et il a béni ceux qui luttent contre ce fléau.
Après avoir récité l’Angélus ce dimanche,
“Nous célébrons aujourd’hui deux Journées mondiales proclamées par l’ONU : la Journée de l’amitié et la Journée de lutte contre la traite des êtres humains. La première promeut l’amitié entre les peuples et les cultures ; la seconde combat cette terrible réalité qui affecte trop de personnes”, a déclaré le Pape depuis la fenêtre du Palais apostolique du Vatican.
Le Saint-Père a déploré l’exploitation que subissent de nombreuses personnes : “Tous vivent dans des conditions inhumaines et souffrent de l’indifférence et du rejet de la société. Il y a beaucoup de traite dans le monde d’aujourd’hui. Que Dieu bénisse ceux qui travaillent pour la combattre”.
La Journée mondiale de lutte contre la traite vise à sensibiliser sur cette problématique et appelle les gouvernements et la société à renforcer leurs efforts en matière de prévention, d’identification et de soutien aux victimes, afin de mettre fin à l’impunité.
Selon des rapports internationaux, les crises mondiales, les conflits et l’urgence climatique augmentent le risque de traite. Les déplacements forcés et les inégalités socioéconomiques touchent des millions de personnes à travers le monde, les exposant à l’exploitation par des trafiquants.
L’ONU souligne que les personnes dépourvues de statut légal, vivant dans la pauvreté et subissant discrimination, violence ou abus, sont souvent les principales cibles des trafiquants.
Par ailleurs, le Pape François a dénoncé la “guerre du grain” qui s’est déchaînée au milieu du conflit en Ukraine.
“Ne cessons pas de prier pour l’Ukraine tourmentée, où la guerre détruit tout, même le grain. C’est une grave offense à Dieu, car le grain est son don pour nourrir l’humanité ; et les cris de millions de frères et sœurs qui souffrent de la faim s’élèvent vers le Ciel”.
Le Pontife a saisi cette occasion pour appeler “mes frères, les autorités de la Fédération de Russie, à rétablir l’initiative du Mar Noir et à transporter le grain en toute sécurité”.
Les paroles du Pape font suite à l’annonce de la Russie de mettre fin à l’Initiative des Grains de la mer Noire, “l’accord conclu avec la Turquie, l’Ukraine et l’ONU, qui garantissait la sécurité de la navigation dans le nord-ouest de ces eaux, créant ainsi un corridor maritime humanitaire par lequel les exportations de céréales quittaient les ports ukrainiens”. Le gouvernement russe a affirmé que l’accord avait perdu sa validité le 27 juillet.
En outre, le Saint-Père a rappelé que le 4 août prochain marquera “trois ans depuis la dévastatrice explosion dans le port de Beyrouth”.
“Je renouvelle mes prières pour les victimes et leurs familles, qui recherchent la vérité et la justice, et j’espère que la crise complexe au Liban pourra trouver une solution digne de l’histoire et des valeurs de ce peuple. N’oublions pas que le Liban est également un message”, a-t-il ajouté.
Les explosions dans le port de Beyrouth ont eu lieu il y a deux ans dans la capitale libanaise, faisant 218 morts, 7 500 blessés et neuf disparus.