France Bleu nous indique que les fidèles de la paroisse de « La Croix de Belledonne », située à une dizaine de kilomètres à l’est de Grenoble, ont été confrontés à des nouvelles troublantes.
Leur nouveau curé, le père Hervé Gaschignard, anciennement et démissionnaire évêque de Dax, est accusé de comportements inappropriés envers de jeunes enfants. Cette nomination suscite l’indignation, car les rumeurs circulaient déjà depuis quelques temps.
« Caresses sur la cuisse » et « bisou volé »
Au cœur de l’affaire, une famille de Loire-Atlantique a porté plainte contre le prêtre, en lien avec des événements datant de juillet 2001. À cette époque, Gaschignard accompagnait plusieurs familles sur les chemins de Compostelle. Certains parents ont noté un intérêt excessif de sa part envers les enfants. Une attitude qui avait déjà fait l’objet de signalements, mais jusqu’à présent, aucune plainte officielle n’avait été déposée.
Hervé Gaschignard aurait demandé à un autre garçon « le nombre de masturbations par jour, s’il avait regardé des films pornos homosexuels, s’il avait des pratiques sexuelles avec sa petite copine », ajoutait le président de l’association
Malgré des allégations antérieures et même une démission forcée après un signalement dans les Landes, l’Église a décidé de le réaffecter dans l’Isère. D’abord chargé de diverses missions, il se retrouve aujourd’hui à « La Croix de Belledonne ». Une décision qui laisse les familles perplexe et incite certaines à briser le silence.
France Bleu indique que les réactions des paroissiens face à cette nomination et aux nouvelles accusations sont partagées. Christine, une fidèle vivant près de la maison paroissiale, considère que « le passé, c’est le passé ». Mais d’autres, comme Marie, sont beaucoup moins indulgents : « Ça ne donne pas vraiment confiance ».
Le diocèse de Grenoble, sollicité pour des commentaires, a déclaré que Gaschignard n’accompagnera plus ni enfants ni jeunes. Bien qu’il reconnaît les allégations antérieures contre le prêtre, il souligne l’importance de ne pas « condamner quelqu’un à une mort sociale définitive ».
Alors que l’Église tente de naviguer dans ces eaux tumultueuses, une question demeure : peut-on vraiment tourner la page et faire confiance à nouveau ? Seul l’avenir nous le dira.