L’annonce a été faite sur le site officiel du sanctuaire de Lisieux : pour la première fois, les reliques de la « petite Thérèse » entreprendront un véritable road trip spirituel, de Lisieux à Paris, escortées par un groupe de motards. Une initiative aussi fervente qu’originale pour celle que Pie XI proclama « patronne universelle des missions ».
« Cette démarche traduit la simplicité et l’audace évangélique de Thérèse », commente un prêtre « Elle nous rappelle que la sainteté n’est pas réservée aux cloîtres : elle s’incarne aussi sur les routes du monde, au cœur de la vie ordinaire. »
Sainte Thérèse brulait par son désir que le nom de Jésus soit connu et aimé partout sur la terre. Dans le silence du Carmel, son cœur déborde d’un feu missionnaire que rien ne semble pouvoir contenir. Quand elle apprend qu’un nouveau Carmel vient d’être fondé à Hanoï, son âme s’enflamme : comme elle aimerait y être envoyée, partager la vie des sœurs missionnaires et faire rayonner l’Évangile jusque dans les terres lointaines d’Asie ! Mais sa santé fragile en décide autrement : Thérèse comprend alors que Dieu veut exaucer autrement son élan.Peu à peu, elle découvre que sa mission ne passera ni par les routes ni par les océans, mais par l’offrande d’elle-même. Ses « voyages » se feront en prière, son zèle se traduira en amour, et son cloître deviendra un carrefour du monde. Dieu lui fait comprendre qu’on peut être missionnaire sans quitter sa cellule, à condition d’y brûler d’un amour sans frontières.
Ses prieures lui confient alors deux jeunes prêtres pour lesquels elle priera tout particulièrement : l’abbé Maurice Bellière, destiné aux missions d’Afrique, et l’abbé Adolphe Roulland, envoyé en Chine. Ces deux frères spirituels comblent en elle le rêve inassouvi de ses parents, qui auraient voulu donner un fils missionnaire à l’Église. Thérèse prie pour eux avec une tendresse fraternelle, leur écrit, les soutient et offre pour leur apostolat ses souffrances quotidiennes.Dans une de ses lettres, elle écrit au père Roulland : « Ma seule arme est l’amour et la souffrance ; votre glaive est celui de la parole et des travaux apostoliques. » Ainsi, chacun à sa manière, ils participent à la même œuvre : faire aimer le Christ.Enfermée dans le Carmel, Thérèse devient paradoxalement une missionnaire universelle. Par sa prière, son offrande et son amour, elle rejoint ceux qu’elle ne verra jamais, et annonce le Christ bien au-delà des frontières de Lisieux. Son rêve de partir aux confins du monde s’accomplit autrement : par un amour qui ne connaît ni distance ni repos.
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À l’Accor Arena, les reliques seront exposées à la vénération des fidèles tout au long du congrès, qui rassemblera plusieurs milliers de participants ,prêtres, religieux, laïcs et familles, venus de toute la France pour deux jours de prière, de formation et de témoignages.
Le Congrès Mission réunit chaque année, dans plusieurs villes de France, des milliers de chrétiens désireux de raviver l’élan missionnaire de l’Église. Né à Paris en 2015, l’événement est devenu un rendez-vous majeur de la vie catholique francophone, proposant temps de prière, ateliers, conférences, veillées et célébrations.L’édition 2025 à Paris-Bercy sera marquée par un programme dense et festif : vendredi 7 novembre à 20h, grande soirée d’ouverture « Un seul Dieu, un seul cœur », animée par sœur Paësie, Louis Faure, le père Michel Gueguen, Raphaël Cornu-Thenard, frère Philippe Lefebvre, Romain et Rena de Chateauvieux, et Gabriella Dias, une veillée de louange et de prière pour « se laisser saisir par l’Esprit ». Samedi 8 novembre, de 9h à 18h, une journée de messe, plénières, forums, tables rondes et « pépinières missionnaires » rythmera le congrès, avant une grande soirée de louange et de spectacle à 20h pour clôturer l’événement dans un esprit de communion et d’envoi.
Alors que de nombreux signes de réveil spirituel apparaissent en France, le Congrès Mission se veut un lieu de convergence : celui où se rencontrent les initiatives locales, les mouvements missionnaires et les jeunes générations engagées dans la foi. On espère que ce Congrès Mission saura rassembler toutes les sensibilités de l’Église et faire dialoguer les différents charismes de la diversité ecclésiale, dans un même élan de foi et d’unité au service de la mission.
Le sanctuaire de Lisieux invite les fidèles à suivre en ligne le parcours des reliques et à s’unir à cette démarche de prière. Sur la route de Bercy, le road trip des reliques témoigne, à sa manière, de la vitalité missionnaire de sainte Thérèse, cette « petite flamme » dont l’amour continue d’embraser le monde : « Je veux passer mon ciel à faire du bien sur la terre. »
