Ce projet vise à alimenter la Cité du Vatican en énergie renouvelable, tout en préservant l’activité agricole locale.Le Saint-Siège poursuit donc sa conversion écologique. En présence de délégations des deux États, un accord officiel a été signé au Palais Borromeo, siège de l’Ambassade d’Italie près le Saint-Siège à Rome, pour la réalisation d’un parc agrivoltaïque sur le site de Santa Maria di Galeria, territoire appartenant au Vatican tout en se situant en territoire italien, au nord-ouest de Rome. Ce territoire discret mais stratégique abrite déjà depuis les années 1950 les installations de Radio Vatican. Désormais, il accueillera aussi un projet d’avenir au service de la transition énergétique de l’État de la Cité du Vatican.
Le projet repose sur une technologie de plus en plus utilisée en Europe : l’agrivoltaïsme. Il s’agit d’une méthode d’aménagement qui combine la production agricole et l’énergie photovoltaïque sur une même parcelle. Contrairement aux parcs solaires classiques, les panneaux sont disposés de manière à laisser passer la lumière et l’eau, permettant aux cultures de croître entre ou sous les installations. Cette approche permet ainsi d’optimiser l’usage des terres agricoles, de protéger les cultures contre certains phénomènes extrêmes (sécheresse, grêle), et de produire de l’énergie propre, sans artificialiser les sols. Dans le cas présent, l’objectif est clair : fournir l’électricité nécessaire à l’État de la Cité du Vatican en limitant son impact écologique.
L’accord, constitué de cinq articles, a été signé pour le Saint-Siège par Mgr Paul Richard Gallagher, Secrétaire pour les Relations avec les États et les Organisations internationales, et pour l’Italie par S.E. Francesco Di Nitto, Ambassadeur d’Italie près le Saint-Siège.
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Ont également signé le procès-verbal d’exécution : pour le Vatican, Mgr Giordano Piccinotti, Président de l’Administration du Patrimoine du Siège Apostolique, et Sœur Raffaella Petrini, Présidente du Gouvernorat de l’État de la Cité du Vatican. Étaient aussi présents : le professeur Venerando Marano, Président du Tribunal de l’État, le Dr Fabio Gasperini, secrétaire de l’APSA, Me Giuseppe Puglisi-Alibrandi, secrétaire général du Gouvernorat, ainsi que plusieurs membres de la Secrétairerie d’État.Pour la République italienne, le ministre plénipotentiaire Stefano Soliman, chef du Bureau législatif du Ministère des Affaires étrangères, et la première conseillère Jessica Laganà de l’ambassade d’Italie près le Saint-Siège ont également signé le procès-verbal, accompagnés de représentants des administrations centrales et locales ayant participé à l’élaboration de l’accord.L’accord, qui entrera en vigueur après les notifications diplomatiques nécessaires, s’inscrit dans une volonté commune de promouvoir les énergies renouvelables, conformément aux objectifs de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (1992) et de l’Accord de Paris (2015).
Le texte précise que le projet devra respecter l’équilibre hydrogéologique de la zone, la vocation agricole des terres, et veiller à minimiser l’impact environnemental tout en protégeant le patrimoine culturel, archéologique et paysager du site.Avec ce projet, le Vatican franchit un pas concret dans son engagement écologique. L’agrivoltaïsme à Santa Maria di Galeria représente un modèle d’innovation sobre, conciliant technologie, écologie, usage durable des terres et souveraineté énergétique. Il pourrait aussi inspirer d’autres diocèses ou institutions religieuses à repenser leurs propres ressources foncières à la lumière des défis climatiques contemporains.