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« L’éducation n’est pas une activité accessoire, mais forme la trame même de l’évangélisation », affirme le pape Léon XIV dans sa nouvelle lettre apostolique

Le pape Léon XIV lors de la signature de la lettre apostolique  “Disegnare nuove mappe di speranza” - DR
Le pape Léon XIV lors de la signature de la lettre apostolique  “Disegnare nuove mappe di speranza” - DR
Soixante ans après la Déclaration conciliaire Gravissimum educationis, qui affirmait le droit universel à une éducation intégrale et la mission éducative de l’Église, le pape Léon XIV publie la Lettre apostolique Dessiner de nouvelles cartes d’espérance ( version intégrale traduite en français)

 “Disegnare nuove mappe di speranza” , Tracer de nouvelles cartes d’espérance, ce texte dense relit la vocation éducative chrétienne à la lumière des bouleversements de notre époque et trace un programme concret pour l’avenir de l’école et de l’université catholique.Léon XIV ouvre sa lettre par une conviction fondamentale : l’éducation n’est pas une activité accessoire, mais forme la trame même de l’évangélisation. Elle est la manière concrète dont l’Évangile devient relation, culture et acte de charité. Dans un monde désorienté par les changements rapides et les inégalités, le pape invite les éducateurs à bâtir des ponts plutôt qu’à ériger des murs, à réagir avec créativité pour ouvrir de nouvelles voies à la transmission du savoir et du sens. Là où le Christ inspire les communautés éducatives, écrit-il, la mission renaît et l’espérance se déploie.

Le pape relit ensuite l’histoire de l’éducation chrétienne comme une véritable œuvre de l’Esprit. Depuis les Pères du désert et leur pédagogie du silence et du cœur, jusqu’à saint Augustin qui voyait dans le maître celui qui éveille le désir de vérité, Léon XIV montre comment la foi a engendré au fil des siècles des constellations éducatives où raison et foi, pensée et vie, connaissance et justice se rencontrent. Le monachisme, les universités médiévales, la Ratio Studiorum jésuite ou les intuitions de Joseph de Calasanz et de Jean-Baptiste de La Salle, de Marcelin Champagnat à Jean Bosco, tout concourt à dessiner une généalogie de la pédagogie catholique comme service de l’homme tout entier. Le pape évoque aussi des figures féminines de courage et de créativité – Francesca Cabrini, Giuseppina Bakhita, Maria Montessori, Katharine Drexel, Elizabeth Ann Seton – et résume cet héritage par une phrase ferme : « L’éducation des pauvres, pour la foi chrétienne, n’est pas une faveur, mais un devoir. »

Cette tradition, explique-t-il, n’est pas figée : elle demeure une boussole vivante. La communauté éducative est un « nous » où convergent enseignants, familles, pasteurs et société civile. Le pape proclame saint John Henry Newman co-patron de la mission éducative de l’Église, avec saint Thomas d’Aquin, et cite ses mots : « La vérité religieuse n’est pas seulement une partie, mais une condition de la connaissance générale. »

L’université et l’école catholiques doivent être des lieux où les questions ne sont pas tues, où le doute n’est pas banni mais accompagné, où le cœur parle au cœur.

Pour Léon XIV, éduquer est un acte d’espérance. C’est « faire fleurir l’être » et « prendre soin de l’âme ». L’éducation est un « métier de promesses » où l’on promet justice, miséricorde et courage de la vérité. La famille y occupe la première place : les parents, rappelle-t-il avec le Concile, ont le devoir premier de l’éducation religieuse de leurs enfants, et les écoles catholiques ne peuvent que collaborer avec eux.Le pape reprend également les principes de Gravissimum educationis, notamment le droit sacré de chacun à l’éducation et le principe de subsidiarité. Chaque contexte local doit pouvoir adapter la mission éducative selon ses besoins, mais certains fondements demeurent universels : la dignité de la personne, la liberté des familles, la responsabilité partagée avec l’État, et la mise en garde contre la subordination de l’école au marché ou à la finance.

Léon XIV rejette toute vision utilitariste : l’éducation n’est pas un simple entraînement fonctionnel ni un instrument économique. Elle doit former la personne dans toutes ses dimensions – spirituelle, intellectuelle, affective, sociale et corporelle – et faire de la compétence un service du bien commun. L’éthique, écrit-il, ne doit pas être un mot abstrait, mais une pratique quotidienne.

Le pape consacre un long passage à la contemplation du créé, s’appuyant sur saint Bonaventure : « Le monde entier est une ombre, un sentier, une empreinte. En chaque créature, il y a un reflet du modèle divin. » De cette vision découle un appel à unir justice sociale et justice environnementale. L’éducation catholique doit promouvoir des modes de vie sobres et responsables, car « lorsque la terre souffre, les pauvres souffrent davantage ». La paix, ajoute Léon XIV, n’est pas absence de conflit mais « force douce qui refuse la violence ».Il aborde ensuite le défi du numérique. Soixante ans après Gravissimum educationis, le champ éducatif est confronté à la révolution technologique. Les technologies doivent « servir la personne, non la remplacer », enrichir l’apprentissage sans appauvrir les relations humaines. Le pape avertit contre le risque d’un savoir standardisé et sans âme. Il appelle à « une créativité pastorale » et à une formation numérique intégrale, discernant les enjeux éthiques de l’intelligence artificielle. « Aucun algorithme, écrit-il, ne pourra remplacer ce qui rend l’éducation humaine : la poésie, l’ironie, l’amour, l’art, l’imagination, la joie de la découverte. » Les universités catholiques doivent devenir, selon son expression, une « diaconie de la culture », moins de chaires magistrales et plus de tables où l’on s’assied ensemble pour écouter la vie des peuples et en tirer la sagesse.

Dans la continuité du pape François, Léon XIV inscrit son texte dans le sillage du Pacte éducatif mondial, qu’il qualifie d’héritage prophétique. Il en reprend les sept axes – la centralité de la personne, l’écoute des jeunes, la dignité des femmes, la reconnaissance de la famille comme première éducatrice, l’accueil, la rénovation de la politique et de l’économie au service de l’homme, et la sauvegarde de la création – tout en y ajoutant trois priorités : la vie intérieure, le numérique humain et la paix désarmée.Enfin, Léon XIV met en valeur la portée universelle du réseau éducatif catholique, présent sur tous les continents et particulièrement dans les zones pauvres. Cette « constellation » mondiale est un signe concret de justice et de fraternité. Elle doit garantir la qualité de l’enseignement, mais aussi l’accès des plus défavorisés, car, écrit le pape, « perdre les pauvres, c’est perdre l’école elle-même ».

La conclusion de la Lettre est un véritable envoi missionnaire. Léon XIV invite à « désarmer les paroles, lever le regard et garder le cœur ». L’éducation ne progresse pas par la polémique, mais par la douceur qui écoute. À la suite d’Abraham, il exhorte à lever les yeux vers le ciel et à compter les étoiles, c’est-à-dire à redécouvrir la promesse inscrite dans la vie. Puis il confie ce chemin à la Vierge Marie, Sedes Sapientiae, et aux saints éducateurs. « Soyez, dit-il, serviteurs du monde éducatif, chorégraphes de l’espérance, chercheurs infatigables de sagesse. » Alors, conclut le pape, la constellation éducative de l’Église brillera dans le monde, orientant les cœurs vers « la vérité qui rend libres, la fraternité qui fonde la justice et l’espérance qui ne déçoit pas ».

Lettre apostolique DESSINER DE NOUVELLES CARTES D’ESPÉRANCE

( Traduction française Tribune Chrétienne)

du Pape Léon XIV à l’occasion du LXᵉ anniversaire de la Déclaration conciliaire Gravissimum educationis

1. Proemio

1.1. Dessiner de nouvelles cartes d’espérance.

Le 28 octobre 2025 marque le 60ᵉ anniversaire de la Déclaration conciliaire Gravissimum educationis sur l’extrême importance et l’actualité de l’éducation dans la vie de la personne humaine. Par ce texte, le Concile Vatican II a rappelé à l’Église que l’éducation n’est pas une activité accessoire, mais qu’elle forme la trame même de l’évangélisation : c’est le mode concret par lequel l’Évangile devient geste éducatif, relation, culture. Aujourd’hui, face à des changements rapides et à des incertitudes qui désorientent, cet héritage montre une tenue surprenante. Là où les communautés éducatives se laissent guider par la parole du Christ, elles ne se retirent pas, mais se relancent ; elles n’élèvent pas des murs, mais construisent des ponts. Elles réagissent avec créativité, en ouvrant des possibilités nouvelles à la transmission de la connaissance et du sens dans l’école, l’université, la formation professionnelle et civile, dans la pastorale scolaire et de la jeunesse, et dans la recherche, car l’Évangile ne vieillit pas mais « fait toutes choses nouvelles » (Ap 21,5). Chaque génération l’écoute comme une nouveauté qui régénère. Chaque génération est responsable de l’Évangile et de la découverte de son pouvoir séminal et multiplicateur.

1.2. Nous vivons dans un environnement éducatif complexe, fragmenté, numérisé.

C’est précisément pour cela qu’il est sage de s’arrêter et de retrouver le regard sur la « cosmologie de la paideia chrétienne » : une vision qui, au fil des siècles, a su se renouveler elle-même et inspirer positivement toutes les facettes polychromes de l’éducation. Dès les origines, l’Évangile a engendré des « constellations éducatives » : des expériences humbles et fortes à la fois, capables de lire les temps, de garder l’unité entre foi et raison, entre pensée et vie, entre connaissance et justice. Elles ont été, dans la tempête, une ancre de salut ; et dans le calme, une voile déployée. Phare dans la nuit pour guider la navigation.

1.3. La Déclaration Gravissimum educationis n’a pas perdu de mordant.

De sa réception est né un firmament d’œuvres et de charismes qui oriente encore aujourd’hui le chemin : écoles et universités, mouvements et instituts, associations laïques, congrégations religieuses et réseaux nationaux et internationaux. Ensemble, ces corps vivants ont consolidé un patrimoine spirituel et pédagogique capable de traverser le XXIᵉ siècle et de répondre aux défis les plus pressants. Ce patrimoine n’est pas figé dans le plâtre : c’est une boussole qui continue d’indiquer la direction et de dire la beauté du voyage. Les attentes, aujourd’hui, ne sont pas moindres que celles auxquelles l’Église dut se confronter il y a soixante ans. Elles se sont même amplifiées et complexifiées. Devant les très nombreux millions d’enfants dans le monde qui n’ont pas encore accès à la scolarisation primaire, comment pourrions-nous ne pas agir ? Devant les situations dramatiques d’urgence éducative provoquées par les guerres, les migrations, les inégalités et les diverses formes de pauvreté, comment ne pas sentir l’urgence de renouveler notre engagement ? L’éducation – comme je l’ai rappelé dans mon Exhortation apostolique Dilexi te – « est l’une des expressions les plus hautes de la charité chrétienne » [1]. Le monde a besoin de cette forme d’espérance.

2. Une histoire dynamique

2.1. L’histoire de l’éducation catholique est l’histoire de l’Esprit à l’œuvre.

Église « mère et maîtresse » [2] non par suprématie, mais par service : elle engendre à la foi et accompagne dans la croissance de la liberté, assumant la mission du Divin Maître afin que tous « aient la vie et l’aient en abondance » (Jn 10,10). Les styles éducatifs qui se sont succédé montrent une vision de l’homme comme image de Dieu, appelé à la vérité et au bien, et un pluralisme de méthodes au service de cet appel. Les charismes éducatifs ne sont pas des formules rigides : ce sont des réponses originales aux besoins de chaque époque.

2.2. Aux premiers siècles, les Pères du désert ont enseigné la sagesse par des paraboles et des apophtegmes ; ils ont redécouvert la voie de l’essentiel, de la discipline de la langue et de la garde du cœur ; ils ont transmis une pédagogie du regard qui reconnaît Dieu partout. Saint Augustin, greffant la sagesse biblique sur la tradition gréco-romaine, a compris que le maître authentique suscite le désir de la vérité, éduque la liberté à lire les signes et à écouter la voix intérieure. Le monachisme a poursuivi cette tradition dans les lieux les plus difficiles, où, pendant des décennies, les œuvres classiques ont été étudiées, commentées et enseignées, au point que, sans ce travail silencieux au service de la culture, tant de chefs-d’œuvre ne nous seraient pas parvenus. « Du cœur de l’Église », ensuite, sont nées les premières universités, qui se sont révélées dès leurs origines « un centre incomparable de créativité et de rayonnement du savoir pour le bien de l’humanité » [3]. Dans leurs salles, la pensée spéculative a trouvé, grâce à la médiation des Ordres mendiants, la possibilité de se structurer solidement et de s’avancer jusqu’aux frontières des sciences. Bon nombre de congrégations religieuses ont fait leurs premiers pas dans ces champs du savoir, enrichissant d’une manière pédagogiquement innovante et socialement visionnaire l’éducation.

2.3. Elle s’est exprimée de bien des manières.

Dans la Ratio Studiorum, la richesse de la tradition scolaire se fond avec la spiritualité ignatienne, en adaptant un programme d’études à la fois très articulé et interdisciplinaire, ouvert à l’expérimentation. Dans la Rome du XVIIᵉ siècle, saint Joseph Calasanz ouvrit des écoles gratuites pour les pauvres, ayant l’intuition que l’alphabétisation et le calcul sont une dignité avant même d’être une compétence. En France, saint Jean-Baptiste de La Salle, « se rendant compte de l’injustice causée par l’exclusion des enfants d’ouvriers et de paysans du système éducatif » [4], fonda les Frères des Écoles Chrétiennes. Au début du XIXᵉ siècle, toujours en France, saint Marcellin Champagnat se consacra « de tout son cœur, à une époque où l’accès à l’instruction continuait d’être le privilège de quelques-uns, à la mission d’éduquer et d’évangéliser les enfants et les jeunes » [5]. De même, saint Jean Bosco, avec sa « méthode préventive », transforma la discipline en raisonnabilité et proximité. Des femmes courageuses, comme Vicenta María López y Vicuña, Francesca Cabrini, Giuseppina Bakhita, Maria Montessori, Katharine Drexel ou Elizabeth Ann Seton, ont ouvert des brèches pour les filles, les migrants, les derniers. Je réaffirme ce que j’ai dit avec clarté dans Dilexi te : « L’éducation des pauvres, pour la foi chrétienne, n’est pas une faveur, mais un devoir » [6]. Cette généalogie de concrétude témoigne que, dans l’Église, la pédagogie n’est jamais une théorie désincarnée, mais chair, passion et histoire.

3. Une tradition vivante

3.1. L’éducation chrétienne est une œuvre chorale : personne n’éduque seul.

La communauté éducative est un « nous » où l’enseignant, l’étudiant, la famille, le personnel administratif et de service, les pasteurs et la société civile convergent pour engendrer la vie [7]. Ce « nous » empêche que l’eau stagne dans le marais du « on a toujours fait ainsi » et l’oblige à s’écouler, à nourrir, à irriguer. Le fondement demeure le même : la personne, image de Dieu (Gn 1,26), capable de vérité et de relation. C’est pourquoi la question du rapport entre foi et raison n’est pas un chapitre optionnel : « la vérité religieuse n’est pas seulement une partie, mais une condition de la connaissance générale » [8]. Ces paroles de saint John Henry Newman – que, dans le contexte de ce Jubilé du Monde Éducatif, j’ai la grande joie de déclarer co-patron de la mission éducative de l’Église avec saint Thomas d’Aquin – sont une invitation à renouveler l’engagement pour une connaissance à la fois intellectuellement responsable et rigoureuse, et profondément humaine. Et il faut aussi faire attention à ne pas tomber dans l’illuminisme d’une fides qui ferait pendant exclusivement avec la ratio. Il faut sortir des bas-fonds en retrouvant une vision empathique et ouverte pour comprendre toujours mieux comment l’homme se comprend aujourd’hui, afin de développer et d’approfondir son enseignement. Pour cela, il ne faut pas séparer le désir et le cœur de la connaissance : ce serait briser la personne. L’université et l’école catholique sont des lieux où les questions ne sont pas tues, et où le doute n’est pas banni mais accompagné. Là, le cœur parle au cœur, et la méthode est celle de l’écoute qui reconnaît l’autre comme un bien, non comme une menace. Cor ad cor loquitur fut la devise cardinalice de saint John Henry Newman, tirée d’une lettre de saint François de Sales : « La sincérité du cœur et non l’abondance des paroles touche le cœur des hommes. »

3.2. Éduquer est un acte d’espérance et une passion qui se renouvelle parce qu’il manifeste la promesse que nous voyons dans l’avenir de l’humanité [9].

La spécificité, la profondeur et l’ampleur de l’action éducative, c’est cette œuvre – aussi mystérieuse que réelle – de « faire fleurir l’être […] c’est prendre soin de l’âme », comme on le lit dans l’Apologie de Socrate de Platon (30a–b). C’est un « métier de promesses » : on promet du temps, de la confiance, de la compétence ; on promet la justice et la miséricorde, on promet le courage de la vérité et le baume de la consolation. Éduquer est une tâche d’amour qui se transmet de génération en génération, recousant le tissu déchiré des relations et restituant aux mots le poids de la promesse : « Tout homme est capable de vérité ; toutefois, le chemin est beaucoup plus supportable quand on avance avec l’aide d’autrui » [10]. La vérité se recherche en communauté.

4. La boussole de Gravissimum educationis

4.1. La Déclaration conciliaire Gravissimum educationis réaffirme le droit de chacun à l’éducation et indique la famille comme première école d’humanité.

La communauté ecclésiale est appelée à soutenir des environnements qui intègrent foi et culture, respectent la dignité de tous, dialoguent avec la société. Le document met en garde contre toute réduction de l’éducation à un dressage fonctionnel ou à un instrument économique : une personne n’est pas un « profil de compétences », elle ne se réduit pas à un algorithme prévisible, mais elle est un visage, une histoire, une vocation.

4.2. La formation chrétienne embrasse la personne tout entière : spirituelle, intellectuelle, affective, sociale, corporelle.

Elle n’oppose pas manuel et théorique, science et humanisme, technique et conscience ; elle demande au contraire que la professionnalité soit habitée par une éthique, et que l’éthique ne soit pas un mot abstrait mais une pratique quotidienne. L’éducation ne mesure pas sa valeur seulement sur l’axe de l’efficacité : elle la mesure sur la dignité, la justice, la capacité de servir le bien commun. Cette vision anthropologique intégrale doit demeurer l’axe porteur de la pédagogie catholique. Elle – à la suite de la pensée de saint John Henry Newman – va à l’encontre d’une approche purement mercantiliste qui, souvent aujourd’hui, contraint l’éducation à être mesurée en termes de fonctionnalité et d’utilité pratique [11].

4.3. Ces principes ne sont pas des mémoires du passé.

Ce sont des étoiles fixes. Ils disent que la vérité se cherche ensemble ; que la liberté n’est pas caprice, mais réponse ; que l’autorité n’est pas domination, mais service. Dans le contexte éducatif, il ne faut pas « brandir l’étendard de la possession de la vérité, ni quant à l’analyse des problèmes, ni quant à leur résolution » [12]. Au contraire, « il est plus important de savoir s’approcher que de donner une réponse hâtive sur pourquoi une chose est arrivée ou comment la surmonter. L’objectif est d’apprendre à affronter les problèmes, qui sont toujours différents, parce que chaque génération est nouvelle, avec de nouveaux défis, de nouveaux rêves, de nouvelles questions » [13]. L’éducation catholique a pour tâche de reconstruire la confiance dans un monde marqué par les conflits et les peurs, en rappelant que nous sommes des fils et non des orphelins : de cette conscience naît la fraternité.

5. La centralité de la personne

5.1. Mettre la personne au centre signifie éduquer au regard lointain d’Abraham (Gn 15,5) :

faire découvrir le sens de la vie, la dignité inaliénable, la responsabilité envers les autres. L’éducation n’est pas seulement transmission de contenus, mais apprentissage des vertus. On forme des citoyens capables de servir et des croyants capables de témoigner, des hommes et des femmes plus libres, non plus seuls. Et la formation ne s’improvise pas. Je rappelle volontiers les années passées dans la bien-aimée diocèse de Chiclayo, en visitant l’Université catholique San Toribio de Mogrovejo, les occasions que j’ai eues de m’adresser à la communauté universitaire, en disant : « On ne naît pas professionnels ; chaque parcours universitaire se construit pas à pas, livre après livre, année après année, sacrifice après sacrifice » [14].

5.2. L’école catholique est un environnement où foi, culture et vie s’entrelacent.

Ce n’est pas simplement une institution, mais un milieu vivant où la vision chrétienne imprègne chaque discipline et chaque interaction. Les éducateurs sont appelés à une responsabilité qui dépasse le contrat de travail : leur témoignage vaut autant que leur leçon. Pour cela, la formation des enseignants — scientifique, pédagogique, culturelle et spirituelle — est décisive. Dans le partage de la mission éducative commune, il faut aussi un chemin de formation commun, « initiale et permanente, capable de saisir les défis éducatifs du moment présent et de fournir des instruments plus efficaces pour pouvoir les affronter […]. Cela implique chez les éducateurs une disponibilité à l’apprentissage et au développement des connaissances, au renouvellement et à la mise à jour des méthodologies, mais aussi à la formation spirituelle, religieuse et au partage » [15]. Et les mises à jour techniques ne suffisent pas : il faut garder un cœur qui écoute, un regard qui encourage, une intelligence qui discerne.

5.3. La famille demeure le premier lieu éducatif.

Les écoles catholiques collaborent avec les parents, elles ne les remplacent pas, parce que le « devoir de l’éducation, surtout religieuse, leur revient avant qu’à quiconque » [16]. L’alliance éducative requiert intentionnalité, écoute et coresponsabilité. Elle se construit par des processus, des instruments, des vérifications partagées. C’est une fatigue et une bénédiction : lorsqu’elle fonctionne, elle suscite la confiance ; lorsqu’elle manque, tout devient plus fragile.

6. Identité et subsidiarité

6.1. Déjà Gravissimum educationis reconnaissait une grande importance au principe de subsidiarité et au fait que les circonstances varient selon les différents contextes ecclésiaux locaux.

Le Concile Vatican II a toutefois articulé le droit à l’instruction et ses principes fondateurs comme universellement valides. Il a mis en évidence les responsabilités qui incombent tant aux parents eux-mêmes qu’à l’État. Il a considéré comme un « droit sacré » l’offre d’une formation qui permette aux étudiants « d’évaluer les valeurs morales avec une droite conscience » [17] et il a demandé aux autorités civiles de respecter ce droit. Il a en outre mis en garde contre la subordination de l’instruction au marché du travail et aux logiques souvent de fer et inhumaines de la finance.

6.2. L’éducation chrétienne se présente comme une chorégraphie.

S’adressant aux universitaires lors de la Journée Mondiale de la Jeunesse de Lisbonne, mon défunt Prédécesseur le pape François dit : « Soyez protagonistes d’une nouvelle chorégraphie qui mette au centre la personne humaine ; soyez chorégraphes de la danse de la vie » [18]. Former la personne « tout entière » signifie éviter les compartiments étanches. La foi, quand elle est vraie, n’est pas une « matière » ajoutée, mais un souffle qui oxygène toute autre matière. Ainsi, l’éducation catholique devient levain dans la communauté humaine : elle engendre la réciprocité, dépasse les réductionnismes, ouvre à la responsabilité sociale. La tâche, aujourd’hui, est d’oser un humanisme intégral qui habite les questions de notre temps sans perdre la source.

7. La contemplation de la Création

7.1. L’anthropologie chrétienne est à la base d’un style éducatif qui promeut le respect, l’accompagnement personnalisé, le discernement et le développement de toutes les dimensions humaines.

Parmi elles, n’est pas secondaire un souffle spirituel, qui se réalise et se renforce aussi par la contemplation de la Création. Cet aspect n’est pas nouveau dans la tradition philosophique et théologique chrétienne, où l’étude de la nature avait aussi pour propos la démonstration des traces de Dieu (vestigia Dei) dans notre monde. Dans les Collationes in Hexaemeron, saint Bonaventure de Bagnoregio écrit que « Le monde entier est une ombre, un sentier, une empreinte. C’est le livre écrit au dehors (Ez 2,9), parce qu’en chaque créature il y a un reflet du modèle divin, mais mêlé d’obscurité. Le monde est donc un sentier semblable à l’opacité mêlée à la lumière ; en ce sens, c’est un sentier. De même que tu vois comment un rayon de lumière qui pénètre par une fenêtre se colore selon les différentes couleurs des différentes parties du verre, le rayon divin se reflète de manière diverse en chaque créature et assume des propriétés différentes » [19]. Cela vaut aussi dans la plasticité de l’enseignement, calibré sur les différents caractères qui – de toute façon – convergent vers la beauté de la Création et sa sauvegarde. Et il requiert des projets éducatifs « l’inter- et la trans-disciplinarité exercées comme sagesse et créativité » [20].

7.2. Oublier notre humanité commune a engendré fractures et violences ; et lorsque la terre souffre, les pauvres souffrent davantage.

L’éducation catholique ne peut se taire : elle doit unir justice sociale et justice environnementale, promouvoir la sobriété et des styles de vie durables, former des consciences capables de choisir non seulement ce qui est commode mais ce qui est juste. Chaque petit geste — éviter les gaspillages, choisir avec responsabilité, défendre le bien commun — est une alphabétisation culturelle et morale.

7.3. La responsabilité écologique ne s’épuise pas dans des données techniques.

Celles-ci sont nécessaires, mais ne suffisent pas. Il faut une éducation qui engage l’esprit, le cœur et les mains ; des habitudes nouvelles, des styles communautaires, des pratiques vertueuses. La paix n’est pas absence de conflit : elle est une force douce qui refuse la violence. Une éducation à la paix « désarmée et désarmante » [21] enseigne à déposer les armes de la parole agressive et du regard qui juge, pour apprendre le langage de la miséricorde et de la justice réconciliée.

8. Une constellation éducative

8.1. Je parle de « constellation » parce que le monde éducatif catholique est un réseau vivant et pluriel :

écoles paroissiales et collèges, universités et instituts supérieurs, centres de formation professionnelle, mouvements, plateformes numériques, initiatives de service-learning et pastorales scolaires, universitaires et culturelles. Chaque « étoile » a sa propre luminosité, mais toutes ensemble dessinent une route. Là où, par le passé, il y a eu rivalité, nous demandons aujourd’hui aux institutions de converger : l’unité est notre force la plus prophétique.

8.2. Les différences méthodologiques et structurelles ne sont pas des lestes, mais des ressources.

La pluralité des charismes, si elle est bien coordonnée, compose un cadre cohérent et fécond. Dans un monde interconnecté, le jeu se fait sur deux tables : locale et globale. Il faut des échanges d’enseignants et d’étudiants, des projets communs entre continents, une reconnaissance mutuelle des bonnes pratiques, une coopération missionnaire et académique. L’avenir nous impose d’apprendre à collaborer davantage, à grandir ensemble.

8.3. Les constellations reflètent leurs lumières dans un univers infini.

Comme dans un kaléidoscope, leurs couleurs s’entrelacent en créant d’autres variations chromatiques. Ainsi en va-t-il dans le domaine des institutions éducatives catholiques, qui sont ouvertes à la rencontre et à l’écoute avec la société civile, avec les autorités politiques et administratives ainsi que les représentations des secteurs productifs et des catégories professionnelles. Avec elles, elles sont appelées à collaborer encore plus activement afin de partager et d’améliorer les parcours éducatifs pour que la théorie soit soutenue par l’expérience et la pratique. L’histoire enseigne, en outre, que nos institutions accueillent des étudiants et des familles non croyants ou d’autres religions, mais désireux d’une éducation véritablement humaine. Pour cette raison – comme c’est déjà le cas – qu’on continue de promouvoir des communautés éducatives participatives, dans lesquelles laïcs, religieux, familles et étudiants partagent la responsabilité de la mission éducative avec des institutions publiques et privées.

9. Naviguer de nouveaux espaces

9.1. Il y a soixante ans, Gravissimum educationis a ouvert une saison de confiance :

elle a encouragé à mettre à jour méthodes et langages. Aujourd’hui, cette confiance se mesure à l’environnement numérique. Les technologies doivent servir la personne, non la remplacer ; elles doivent enrichir le processus d’apprentissage, non appauvrir les relations et les communautés. Une université et une école catholiques sans vision risquent l’efficientisme sans âme, la standardisation du savoir, qui devient alors appauvrissement spirituel.

9.2. Pour habiter ces espaces, il faut de la créativité pastorale :

renforcer la formation des enseignants aussi sur le plan numérique ; valoriser la didactique active ; promouvoir le service-learning et la citoyenneté responsable ; éviter toute technophobie. Notre attitude envers la technologie ne peut jamais être hostile, parce que « le progrès technologique fait partie du plan de Dieu pour la création » [22]. Mais elle exige un discernement sur la conception didactique, sur l’évaluation, sur les plateformes, sur la protection des données, sur l’accès équitable. En tout cas, aucun algorithme ne pourra remplacer ce qui rend l’éducation humaine : la poésie, l’ironie, l’amour, l’art, l’imagination, la joie de la découverte et même l’éducation à l’erreur comme occasion de croissance.

9.3. Le point décisif n’est pas la technologie, mais l’usage que nous en faisons.

L’intelligence artificielle et les environnements numériques doivent être orientés vers la tutelle de la dignité, de la justice et du travail ; ils doivent être gouvernés selon des critères d’éthique publique et de participation ; ils doivent être accompagnés par une réflexion théologique et philosophique à la hauteur. Les universités catholiques ont une tâche décisive : offrir une « diaconie de la culture », moins de chaires et davantage de tables où s’asseoir ensemble, sans hiérarchies inutiles, pour toucher les plaies de l’histoire et chercher, dans l’Esprit, des sagesses qui naissent de la vie des peuples.

10. L’étoile polaire du Pacte Éducatif

10.1. Parmi les étoiles qui orientent le chemin se trouve le Pacte Éducatif Global.

Avec gratitude, je recueille cet héritage prophétique qui nous a été confié par le pape François. C’est une invitation à faire alliance et réseau pour éduquer à la fraternité universelle. Ses sept parcours demeurent notre base : placer la personne au centre ; écouter les enfants et les jeunes ; promouvoir la dignité et la pleine participation des femmes ; reconnaître la famille comme première éducatrice ; s’ouvrir à l’accueil et à l’inclusion ; renouveler l’économie et la politique au service de l’homme ; garder la maison commune. Ces « étoiles » ont inspiré des écoles, des universités et des communautés éducatives dans le monde, générant des processus concrets d’humanisation.

10.2. Soixante ans après Gravissimum educationis et cinq ans après le Pacte, l’histoire nous interpelle avec une urgence nouvelle.

Les mutations rapides et profondes exposent enfants, adolescents et jeunes à des fragilités inédites. Il ne suffit pas de conserver : il faut relancer. Je demande à toutes les réalités éducatives d’inaugurer une saison qui parle au cœur des nouvelles générations, en recomposant connaissance et sens, compétence et responsabilité, foi et vie. Le Pacte fait partie d’une plus vaste Constellation Éducative Globale : charismes et institutions, bien que différents, forment un dessin unitaire et lumineux qui oriente les pas dans l’obscurité du temps présent.

10.3. Aux sept voies j’ajoute trois priorités.

La première concerne la vie intérieure : les jeunes demandent de la profondeur ; il faut des espaces de silence, de discernement, de dialogue avec la conscience et avec Dieu. La seconde concerne le numérique humain : formons à l’usage sage des technologies et de l’IA, en mettant la personne avant l’algorithme et en harmonisant les intelligences technique, émotive, sociale, spirituelle et écologique. La troisième concerne la paix désarmée et désarmante : éduquons à des langages non violents, à la réconciliation, à des ponts et non des murs ; que « Heureux les artisans de paix » (Mt 5,9) devienne méthode et contenu de l’apprentissage.

10.4. Nous sommes conscients que le réseau éducatif catholique possède une capillarité unique.

Il s’agit d’une constellation qui atteint chaque continent, avec une présence particulière dans les zones à faible revenu : une promesse concrète de mobilité éducative et de justice sociale [23]. Cette constellation exige qualité et courage : qualité dans la conception pédagogique, dans la formation des enseignants, dans la gouvernance ; courage pour garantir l’accès aux plus pauvres, pour soutenir les familles fragiles, pour promouvoir des bourses d’études et des politiques inclusives. La gratuité évangélique n’est pas de la rhétorique : c’est un style de relation, une méthode et un objectif. Là où l’accès à l’instruction demeure un privilège, l’Église doit pousser les portes et inventer des chemins, parce que « perdre les pauvres » équivaut à perdre l’école elle-même. Cela vaut aussi pour l’université : le regard inclusif et le soin du cœur sauvent de la standardisation ; l’esprit de service ranime l’imagination et rallume l’amour.

11. Nouvelles cartes d’espérance

11.1. Au soixantième anniversaire de Gravissimum educationis, l’Église célèbre une féconde histoire éducative, mais elle se trouve aussi face à l’impératif de mettre à jour ses propositions à la lumière des signes des temps.

Les constellations éducatives catholiques sont une image inspiratrice de la manière dont tradition et avenir peuvent s’entrelacer sans contradictions : une tradition vivante qui s’étend vers de nouvelles formes de présence et de service. Les constellations ne se réduisent pas à des enchaînements neutres et aplatis des différentes expériences. Au lieu de chaînes, osons penser aux constellations, à leur trame pleine d’émerveillement et d’éveils. En elles réside cette capacité de naviguer parmi les défis avec espérance mais aussi avec une révision courageuse, sans perdre la fidélité à l’Évangile. Nous sommes conscients des fatigues : l’hyper-numérisation peut fragmenter l’attention ; la crise des relations peut blesser la psyché ; l’insécurité sociale et les inégalités peuvent éteindre le désir. Et pourtant, précisément ici, l’éducation catholique peut être un phare : non un refuge nostalgique, mais un laboratoire de discernement, d’innovation pédagogique et de témoignage prophétique. Dessiner de nouvelles cartes d’espérance : telle est l’urgence du mandat.

11.2. Je demande aux communautés éducatives : désarmez les paroles, levez le regard, gardez le cœur.

Désarmez les paroles, parce que l’éducation n’avance pas avec la polémique, mais avec la douceur qui écoute. Levez le regard. Comme Dieu dit à Abraham : « Regarde le ciel et compte les étoiles » (Gn 15,5) : sachez vous demander où vous allez et pourquoi. Gardez le cœur : la relation vient avant l’opinion, la personne avant le programme. Ne gaspillez pas le temps et les opportunités : « citant une expression augustinienne : notre présent est une intuition, un temps que nous vivons et dont nous devons profiter avant qu’il ne nous échappe des mains » [24]. En conclusion, très chers frères et sœurs, je fais mienne l’exhortation de l’Apôtre Paul : « vous devez briller comme des astres dans le monde, tenant haut la parole de vie » (Ph 2,15-16).

11.3. Je confie ce chemin à la Vierge Marie, Sedes Sapientiae, et à tous les saints éducateurs.

Je demande aux Pasteurs, aux consacrés, aux laïcs, aux responsables des institutions, aux enseignants et aux étudiants : soyez des serviteurs du monde éducatif, des chorégraphes de l’espérance, des chercheurs infatigables de sagesse, des artisans crédibles d’expressions de beauté. Moins d’étiquettes, plus d’histoires ; moins de stériles oppositions, plus de symphonie dans l’Esprit. Alors notre constellation non seulement brillera, mais orientera : vers la vérité qui rend libres (cf. Jn 8,32), vers la fraternité qui consolide la justice (cf. Mt 23,8), vers l’espérance qui ne déçoit pas (cf. Rm 5,5).

Basilique Saint-Pierre, 27 octobre 2025

Vigile du LXᵉ anniversaire

LÉON PP. XIV

[1] LÉON XIV, Exhortation apostolique Dilexi te (4 octobre 2025), n. 68.

[2] Cf. JEAN XXIII, Lettre encyclique Mater et Magistra (15 mai 1961).

[3] JEAN-PAUL II, Constitution apostolique Ex corde Ecclesiae (15 août 1990), n. 1.

[4] LÉON XIV, Exhortation apostolique Dilexi te (4 octobre 2025), n. 69.

[5] LÉON XIV, Exhortation apostolique Dilexi te (4 octobre 2025), n. 70.

[6] LÉON XIV, Exhortation apostolique Dilexi te (4 octobre 2025), n. 72.

[7] CONGRÉGATION POUR L’ÉDUCATION CATHOLIQUE, Instruction « L’identité de l’école catholique pour une culture du dialogue » (25 janvier 2022), n. 32.

[8] JOHN HENRY NEWMAN, L’idée d’Université (2005), p. 76.

[9] Cf. CONGRÉGATION POUR L’ÉDUCATION CATHOLIQUE, Instrumentum laboris Eduquer aujourd’hui et demain. Une passion qui se renouvelle (7 avril 2014), Introduction.

[10] S.E. Mgr ROBERT F. PREVOST, O.S.A., Homélie à l’Université Catholique Santo Toribio de Mogrovejo (2018).

[11] Cf. JOHN HENRY NEWMAN, Écrits sur l’Université (2001).

[12] LÉON XIV, Audience aux Membres de la Fondation Centesimus Annus Pro Pontifice (17 mai 2025).

[13] Ibid.

[14] S.E. Mgr ROBERT F. PREVOST, O.S.A., Homélie à l’Université Catholique Santo Toribio de Mogrovejo (décembre 2016).

[15] CONGRÉGATION POUR L’ÉDUCATION CATHOLIQUE, Lettre circulaire Eduquer ensemble dans l’école catholique (8 septembre 2007), n. 20.

[16] CONCILE ŒCUMÉNIQUE VATICAN II, Constitution pastorale sur l’Église dans le monde de ce temps, Gaudium et spes (29 juin 1966), n. 48.

[17] CONCILE ŒCUMÉNIQUE VATICAN II, Déclaration Gravissimum educationis (28 octobre 1965), n. 1.

[18] PAPE FRANÇOIS, Discours aux jeunes universitaires à l’occasion de la Journée Mondiale de la Jeunesse (3 août 2023).

[19] SAINT BONAVENTURE DE BAGNOREGIO, Collationes in Hexaemeron, XII, in Opera Omnia (éd. Peltier), Vivès, Paris, t. IX (1867), pp. 87-88.

[20] PAPE FRANÇOIS, Constitution apostolique Veritatis gaudium (8 décembre 2017), n. 4c.

[21] LÉON XIV, Salut depuis la Loggia centrale de la Basilique Saint-Pierre après l’élection (8 mai 2025).

[22] DICASTÈRE POUR LA DOCTRINE DE LA FOI ET DICASTÈRE POUR LA CULTURE ET L’ÉDUCATION, Note Antiqua et nova (28 janvier 2025), n. 117.

[23] Cf. Annuaire Statistique de l’Église (actualisé au 31 décembre 2022).

[24] S.E. Mgr ROBERT F. PREVOST, O.S.A., Message à l’Université Catholique Santo Toribio de Mogrovejo à l’occasion du XVIIIᵉ anniversaire de fondation (2016). »

Source Vatican

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