Au lendemain de son élection, le premier pape américain poursuit ses premiers pas au Vatican avec simplicité et proximité. L’Angelus et la messe d’inauguration de son pontificat sont en préparation.À peine élu, Léon XIV, ancien cardinal américain Robert Francis Prevost, a commencé son ministère de successeur de Pierre avec la célébration de sa première messe ce vendredi 9 mai, depuis 11 heures, dans la chapelle Sixtine. Réservée aux cardinaux, cette liturgie marque le début concret de son pontificat, dans la tradition immédiate post-conclave.
Le pape Léon XIV a été élu à la quatrième votation, jeudi après-midi, devenant ainsi le 267e évêque de Rome. En choisissant le nom de Léon, il s’inscrit consciemment dans la lignée de Léon XIII, auteur de l’encyclique Rerum Novarum, fondement de la doctrine sociale de l’Église. Un choix hautement symbolique dans une époque marquée par de nombreuses tensions sociales.
Dès le soir de son élection, il s’est rendu au palais du Saint-Office, où il résidait jusqu’à présent, pour saluer les personnes qui y travaillent. Il y a même improvisé une bénédiction dans la cour, en toute simplicité, et s’est laissé prendre en photo avec des religieuses. Parmi elles, la sœur Nathalie Becquart, sous-secrétaire du synode.
Selon Antonio Spadaro, proche du Saint-Siège, Léon XIV a déclaré : « Un élément fondamental de l’identité de l’évêque est d’être un pasteur, proche des membres de sa communauté, à commencer par les prêtres, pour lesquels l’évêque est père et frère. »
Pendant ce temps, les autorités italiennes se préparent aux événements à venir. À Rome, le préfet Lamberto Giannini a convoqué cet après-midi le comité pour la sécurité publique, en vue de l’Angelus dominical et surtout de la messe inaugurale du pontificat. Ce comité, déjà mobilisé lors des funérailles de François, se réunira quotidiennement dans les jours à venir.
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L’émotion est également vive aux États-Unis. Son frère aîné, John Prevost, ancien directeur d’école catholique, a confié son étonnement à la presse : « Il y avait une chance, mais nous étions tous stupéfaits. Je l’ai appelé la veille, il m’a demandé quel nom il pourrait choisir. Je lui ai dit de ne pas prendre Léon, parce que ce serait le XIII… Il a dû vérifier, car c’est bien le XIV. »
Symbole de l’accueil national, l’Empire State Building a été illuminé en or et blanc, aux couleurs du Vatican. « Ce soir, il brille pour honorer le pape Léon XIV, premier pape américain », peut-on lire sur le compte officiel du monument new-yorkais.Même la Fédération italienne de tennis s’est réjouie de sa passion pour ce sport. Son président, Angelo Binaghi, a déclaré l’avoir déjà invité aux Internationaux d’Italie : « S’il vient, ce serait un miracle… mais dans la vie, tout peut arriver. »
Enfin, la Chine, par le biais de son Église patriote et de la conférence épiscopale officielle, a envoyé un message de félicitations. Bien que le Saint-Siège et Pékin n’entretiennent pas de relations diplomatiques, l’accord de 2018 sur la nomination des évêques a été renouvelé l’an dernier. Le ministère chinois des Affaires étrangères espère « un dialogue constructif avec le Vatican sous la direction du nouveau pape ».
Le pontificat de Léon XIV ne fait que commencer, mais ses premiers gestes, faits de simplicité, de proximité tracent déjà les contours d’un style pastoral clair et fraternel.
Vidéo du début de la Messe
Intégralité de la Messe
