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Léon XIV s’inscrit sur les traces du pape François en ouvrant durablement la gouvernance du Vatican aux non-cardinaux

Le Pape Léon XIV avec la préfète Brambilla  - DR
Le Pape Léon XIV avec la préfète Brambilla - DR
Cette décision consolide l’orientation introduite par le pape François, notamment à travers la nomination de Sœur Raffaella Petrini, et inscrit durablement dans le droit vatican une nouvelle approche de la gouvernance

Dans un Motu Proprio publié ce 21 novembre 2025, le pape Léon XIV modifie la Loi fondamentale de l’État de la Cité du Vatican afin que la présidence de la Commission pontificale ne soit plus réservée aux cardinaux. Cette fonction pourra désormais être confiée à des religieux, des religieuses ou même à des laïcs pour un mandat de cinq ans. Cette décision consolide l’orientation introduite par le pape François, notamment à travers la nomination de Sœur Raffaella Petrini, et inscrit durablement dans le droit vatican une nouvelle approche de la gouvernance.

L’article révisé confirme que le Saint-Siège souhaite élargir le champ des compétences mobilisées pour la gestion de l’État de la Cité du Vatican. Pendant des décennies, la présidence de la Commission pontificale était réservée aux cardinaux. Le choix du pape François de confier cette responsabilité à Sœur Raffaella Petrini avait ouvert une voie nouvelle, mais cette orientation n’était pas encore pleinement intégrée dans la Loi fondamentale. En inscrivant désormais ce changement dans le texte juridique, Léon XIV donne à cette évolution une stabilité institutionnelle et en fait une possibilité durable pour les années à venir.Ce changement répond aussi aux exigences croissantes de la gestion administrative du Vatican. Les responsabilités techniques et organisationnelles de l’État de la Cité du Vatican nécessitent, aujourd’hui plus que jamais, des compétences spécifiques. En ouvrant la présidence à des religieux ou des laïcs, hommes ou femmes, le pape permet au Vatican de choisir ses responsables en fonction de leurs aptitudes réelles et de leur expérience, et non plus seulement selon leur rang dans la hiérarchie ecclésiastique. Cette orientation reconnaît la valeur du travail accompli jusqu’ici par Sœur Petrini et ouvre la porte à d’autres profils aptes à assumer des responsabilités de haut niveau.

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L’adoption de ce Motu Proprio plus de six mois après le début du pontificat de Léon XIV montre clairement la volonté du pape de consolider les réformes utiles introduites ces dernières années. Il ne s’agit pas d’un geste isolé, mais d’un choix réfléchi, visant à inscrire dans le long terme une gouvernance plus souple, plus professionnelle et plus adaptée aux réalités administratives actuelles. Tout en respectant les fondements traditionnels de l’État du Vatican, cette réforme souligne la volonté du pape de faire évoluer les structures afin qu’elles demeurent au service du Successeur de Pierre dans un esprit d’efficacité et de continuité.

Ce texte, en apparence technique, manifeste donc une orientation profonde : un Vatican fidèle à ses principes, mais conscient des besoins de compétence et de coresponsabilité. En consolidant juridiquement l’ouverture introduite par François, Léon XIV donne un signal clair quant à son approche de la gouvernance. Il s’agit d’un pontificat qui cherche à unir tradition et réalisme, autorité et souplesse, dans le but de renforcer la mission même du Saint-Siège.

Intégralité du Motu Proprio (traduction française Tribune Chrétienne)

« Lettre apostolique
en forme de « Motu Proprio »
du Souverain Pontife
Léon XIV

Sur la composition et la présidence
de la Commission pontificale
pour l’État de la Cité du Vatican

Le Gouvernorat est appelé à contribuer, par sa propre structure, à la mission propre de l’État de la Cité du Vatican, en accomplissant cette tâche « au service du Successeur de Pierre, auquel il répond directement ».

En assumant cette tâche exigeante, qui lui est confiée selon la Loi fondamentale du 13 mai 2023, le Gouvernorat de l’État de la Cité du Vatican exerce une forme de coresponsabilité dans la communio, qui est l’un des principes pour le service de la Curie romaine, tel que voulu par le pape François et établi dans la Constitution apostolique Praedicate Evangelium du 19 mars 2022, valable également pour l’État de la Cité du Vatican.

Cette forme de responsabilité partagée rend opportun le renforcement de certaines solutions élaborées jusqu’ici en réponse à des exigences de gouvernance qui s’avèrent toujours plus complexes et pressantes.

Compte tenu de ces motifs et ayant évalué positivement ces solutions, Je décide ce qui suit :

  1. L’art. 8, n. 1 de la Loi fondamentale de l’État de la Cité du Vatican est abrogé et remplacé par le texte suivant :
    « Art. 8, n. 1 : La Commission pontificale pour l’État de la Cité du Vatican est composée de cardinaux et d’autres membres, parmi lesquels le Président, nommés par le Souverain Pontife pour un quinquennat ».

Ce qui a été établi par cette Lettre apostolique, j’ordonne qu’il ait vigueur ferme et stable, nonobstant toute disposition contraire, même digne de mention spéciale, et qu’il soit promulgué par sa publication dans L’Osservatore Romano, entrant en vigueur le jour même de cette publication, puis inséré dans le commentaire officiel des Acta Apostolicae Sedis.

Donné à Rome, près de Saint-Pierre, le 19 novembre, premier de mon Pontificat.

Léon PP. XIV »

Source Vatican

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