Depuis 2000 ans

VIDEO « Les catholiques ne font en France l’objet ni de persécutions ni de discriminations  » : le déni revendiqué de Jean-Luc Mélenchon envers les catholiques de France

capture écran
capture écran
Peu importe que ce soit Jean-Luc Mélenchon ou un autre. Le scandale n’est pas dans le nom de l’orateur mais dans le refus de regarder en face la réalité chrétienne de ce pays

La phrase a été prononcée le samedi 6 décembre 2025 à l’Assemblée nationale, lors de son audition devant la commission d’enquête sur les liens entre mouvements politiques et réseaux soutenant l’idéologie islamiste.Face aux députés, Monsieur Jean-Luc Mélenchon a affirmé, avec assurance : « Les catholiques ne font en France l’objet ni de persécutions ni de discriminations ». Pour cet ancien enfant de chœur, cela sonne comme une nouvelle provocation. La formule est posée calmement, comme un constat, presque comme une évidence. Elle semble vouloir clore toute discussion. Pourtant, la réalité ne disparaît pas parce qu’on la nie. Elle demeure, obstinée.Depuis des années, les agressions contre les catholiques sont visibles, recensées, étudiées. Elles ne sont pas imaginaires. Elles sont publiques. Elles blessent.

L’Observatoire de la christianophobie n’invente rien : il liste. Il n’élabore pas de théorie : il énumère. Semaine après semaine, ses relevés signalent des cimetières profanés, des croix arrachées, des statues décapitées, des chapelles saccagées, des tabernacles brisés, des autels souillés, des églises incendiées. Cela se passe ici, en France, dans nos communes et nos villages.Faudrait-il aussi rappeler l’horreur, l’abjection absolue de l’assassinat du père Jacques Hamel, il y a moins de dix ans ? Nier cela est une insulte à sa mémoire, à celle d’un prêtre mort à l’autel, au service de Dieu et de son peuple. Cet événement n’a pas eu lieu dans une zone lointaine. Il a eu lieu à Saint-Étienne-du-Rouvray, en Normandie, le 26 juillet 2016. Un prêtre égorgé pendant la messe. Une église meurtrie dans sa chair. Il faut une certaine audace pour affirmer, dix ans plus tard, que les catholiques « ne subissent rien ».

Mais la persécution la plus redoutable aujourd’hui n’est pas la violence physique, même si elle existe. Elle est plus profonde, plus constante, plus organisée. Elle s’attaque à l’intelligence de la foi et à la conception chrétienne de l’homme. Elle se glisse dans la culture, dans l’école, dans les lois. Elle se présente comme progrès, comme libération, comme modernité.

L’idéologie dominante ne supporte plus que l’homme soit créé par Dieu, le wokisme considère que l’identité est pure construction, sans enracinement. Le transhumanisme rêve de dépasser l’homme, de le reconstruire, de le corriger, de le modifier. Dans ces courants, l’enfant n’est plus un être à accueillir, mais un objet à fabriquer et un droit absolu qui ouvre la porte à toute forme de marchandisation (GPA). Le christianisme, lui, rappelle que l’homme est un don de Dieu, le fruit d’une grâce absolue, d’un amour gratuit qui donne la vie ; ce simple rappel devient suspect. La foi catholique n’est pas agressive, elle est devenue encombrante car l’anthropologie chrétienne, pourtant fondatrice de notre société, est remise en cause chaque jour, chaque instant, dans les discours, les films, les publicités, dans le sport et bien sûr dans la culture et la politique. La laïcité, que l’on agite comme un chiffon rouge n’est que cheval de Troie cachant une agression idéologique très violente.

C’est précisément ce qu’a formulé le cardinal Robert Sarah dans notre entretien du 9 octobre dernier :

« La persécution physique que subissent certains peuples en Afrique ou en Asie est moins grave que la persécution idéologique que vous subissez en Occident. » Cette phrase résume le drame de la France et de l’Europe. On ne cherche pas principalement à tuer le corps mais à anéantir l’esprit, on ne détruit physiquement pas seulement des rites. On détruit ce qu’ils portent.

Lorsque Monsieur Jean-Luc Mélenchon affirme qu’il n’y a « ni persécutions ni discriminations », il ne décrit pas la réalité. Il la nie. Et cette négation n’est pas neutre. Elle participe d’un mouvement plus large : rendre invisible des fidèles catholiques porteurs de la vérité. Si l’on admettait que les catholiques sont blessés et persécutés il faudrait reconnaître que le catholicisme existe encore dans ce pays. Il faut donc le nier.Pourtant, la vérité demeure et retenons que la paix ne repose jamais sur une amnésie de circonstance.

Recevez chaque jour notre newsletter !

Campagne de dons de l’Avent 2025

Aidez Tribune Chrétienne à diffuser la Lumière du Monde !