La religion chrétienne est la principale religion au Mexique, professée par plus de 90 % de la population. Comme dans d’autres pays d’Amérique latine, les églises protestantes (principalement évangéliques ) connaissent une forte croissance.Cependant, le climat politique et social est en grande partie responsable de la violence religieuse et les inégalités, le narcotrafic, la corruption généralisée en sont les facteurs principaux.
Témoignage d’un responsable religieux :
« La liberté de culte au Mexique est minée et gravement menacée par le crime organisé … Dans 80% de ces cas, les tueurs suivent une méthodologie qui va de la diffamation à l’extorsion, de la séquestration à la torture, et de l’enlèvement à l’assassinat. Ensuite, des médias peu scrupuleux ‘expliquent’ ou ‘justifient’ le meurtre des prêtres, en diffusant toutes sortes de rumeurs sur ces prêtres, parfois même en les accusant d’être alcooliques, voire pédophiles ».
Dans les États du Chiapas, d’Hidalgo et d’Oaxaca, les chrétiens amérindiens sont persécutés par leurs tribus qui les considèrent comme des traîtres. Dans plusieurs villes du Mexique, c’est le crime organisé qui sème la terreur et les chrétiens sont particulièrement ciblés quand ils refusent de collaborer.
Alors que les chrétiens restent fermes sur des sujets tels que l’avortement, le mariage homosexuel, les droits parentaux et la liberté religieuse, les lois anti-discrimination viennent casser tout lien entre les valeurs morales et la foi chrétienne ; la sphère politique est soumise à un contrôle juridique très strict.
Les criminels mexicains ont pu profiter de l’instabilité sociopolitique entourant la crise du COVID-19 pour renforcer et accroître leur domination territoriale, générant une plus grande vulnérabilité (et une violence accrue). Le contexte du COVID-19 a également encouragé les autorités des communautés autochtones à agir plus durement contre les chrétiens refusant d’adhérer aux coutumes traditionnelles.
Les réseaux criminels qui se sont répandus dans tout le Mexique agissent comme moteurs de persécution partout où l’Eglise est perçue comme une menace pour leurs intérêts. Les États du sud du Mexique sont les principales zones d’oppression clanique, violant les droits des chrétiens au sein des communautés autochtones. Les bâtiments de l’église ont été vandalisés par ceux qui ont un engagement radical envers la laïcité et sont opposés à toutes les valeurs chrétiennes.