Le Conseil national des évangéliques de France a communiqué le 24 mars sur des accusations d’abus à l’encontre du prédicateur Guillaume Bourin. Deux femmes ont porté plainte devant la justice. C’est la première fois que les évangéliques médiatisent ainsi une telle affaire à ce stade.
Selon Marc Derœux, président de la Commission de conseil et de suivi du service d’écoute Stop abus et pasteur baptiste, cette communication du Cnef n’est pas une condamnation, mais plutôt une mise en garde pour les églises membres concernant une personne soupçonnée d’abus graves. Guillaume Bourin est connu pour son site Le Bon Combat et est une personnalité médiatique dans les milieux évangéliques et notamment dans la blogosphère.
Si la personne avait été moins médiatique, il y aurait peut-être eu moins de communication à ce stade. Cependant, le Cnef espère que cette communication permettra de libérer la parole pour d’éventuelles autres victimes. Le pasteur souligne également que des actions en justice ou en discipline sont ou ont été menées à l’égard d’autres prédicateurs ou pasteurs qui n’ont pas été mis sur le devant de la scène de cette manière.
Le Cnef n’a pas l’autorité pour suspendre le ministère d’un pasteur, mais les unions d’Églises, qui en font partie, en ont le pouvoir. L’Action biblique, à laquelle Guillaume Bourin appartient, a suspendu son ministère et l’Association évangélique d’Eglises baptistes de langue française a également demandé sa suspension. Cette mesure vise à avertir les autres unions d’Églises de ne pas faire appel à lui jusqu’à nouvel ordre.
