Le samedi 15 juin, au cœur du sanctuaire de la Miséricorde divine à Łagiewniki, Cracovie, le cardinal Marcello Semeraro a présidé solennellement la béatification de Michał Rapacz (1904-1946), prêtre martyr du communisme, honorant ainsi la mémoire d’un homme de foi sacrifié par l’idéologie communiste.
Le cardinal a indiqué que l’événement était : «un signe de consolation de la part de Dieu, à une époque encore blessée par la violence et la guerre dans de nombreuses parties du monde, et même non loin d’ici».
Michał Rapacz, prêtre polonais assassiné en 1946 par les communistes en haine de la foi, rejoint ainsi la cohorte des saints et des bienheureux qui honorent l’Église de Cracovie depuis des siècles. Son martyr, survenu dans un contexte de violences et de persécutions sous le joug soviétique, demeure un témoignage poignant de résistance religieuse face à l’oppression.
L’attaque fatale du presbytère de Płoki en mai 1946, suivie de l’enlèvement et de l’assassinat du père Michał Rapacz dans une forêt voisine, souligne la brutalité des méthodes employées pour éradiquer l’influence de l’Église en Pologne à cette époque. Les circonstances de son martyre, marquées par la dissimulation des faits et des mobiles par le régime communiste, illustrent un chapitre sombre de l’histoire polonaise.
Michał Rapacz, connu pour sa dévotion à l’Eucharistie et son engagement spirituel inébranlable, trouvait dans la célébration de la messe et l’adoration du Saint-Sacrement une force transformative capable d’inspirer sa communauté et de défier les idéologies athées et matérialistes de son temps.
L’Eucharistie est «le seul antidote efficace contre l’athéisme, le matérialisme et toutes ces visions du monde qui menacent la dignité humaine»
La béatification du père Michał Rapacz, aujourd’hui reconnu comme martyr, s’inscrit dans un message d’espoir et de réconfort pour la Pologne, soulignant l’importance des martyrs comme témoins vivants de la foi chrétienne face aux défis du monde moderne.