L’Italie pays historiquement et religieusement catholique fait face à un nombre croissant de revendications de la communauté musulmane qui au nom du pluralisme et de la liberté religieuse revendique de nouvelles règles scolaires à l’occasion du Ramadan.
Certaines écoles ont même décidé de suspendre leurs cours à l’occasion de la clôture du Ramadan. L’Université de Sienne a décidé de suspendre les cours le 10 avril, date précise de la fin du Ramadan.
Le comité de direction de l’Association des étudiants musulmans du Politecnico de Milan a également demandé une suspension des cours le 10 avril motivant sa demande ainsi :
“Avoir un jour de congé nous permet de célébrer nos fêtes de manière adéquate, car de toute façon nous ne sommes pas en cours et les classes restent vides étant donné que la composante musulmane est maintenant très importante même dans les universités. Promouvoir la suspension des cours en ces occasions favorise non seulement la cohésion sociale, mais aussi le respect mutuel et la compréhension interculturelle, des piliers fondamentaux d’une société démocratique et pluraliste”.
Ces étudiants font donc appel à des valeurs telles que la démocratie, le pluralisme et la laïcité; rappelons qu’il n’y a pas de distinction entre la loi coranique et la loi civile dans l’Islam et les hommes ne sont pas tous sur le même pied d’égalité car il existe des différences qualitatives entre les musulmans et les non-musulmans ou entre les hommes et les femmes.
La mise en avant du pluralisme et de la liberté religieuse est donc certainement un argument louable mais nous nous interrogeons sur sa justification pour une religion qui elle-même ne reconnait pas ce pluralisme et ce n’est pas en faire une critique que de le constater…
Cette volonté de “donner de l’espace aux autres religions”, est-elle un souhait d’égalité de traitement des différentes confessions ou y a-til volonté de réduire la présence publique de la religion catholique dans un pays qui comme la France a installé le primat de la religion catholique depuis des siècles.
Qu’en est-il du positionnement de l’Église catholique en France ?
Rappelons que le 4 avril dernier le Pape François a déclaré :
“En ce qui concerne le respect de la diversité, élément essentiel de la démocratie, qui doit être constamment promu, le fait que l’État soit “laïque” contribue beaucoup à créer de l’harmonie. Il s’agit bien sûr d’une laïcité saine, qui ne mélange pas religion et politique, mais au contraire les distingue pour le bien des deux, et qui en même temps reconnaît le rôle essentiel des religions dans la société, au service du bien commun”.
Il s’agit donc bien de respect dont parle le Pape et d’une diversité qui ne mélange pas ” religion et politique”.
Tout en gardant ce respect à l’égard des musulmans nous ne pouvons renoncer à une histoire qui pour la France a été façonnée avec l’esprit de la religion catholique. Le patrimoine historique, culturel et religieux témoigne à travers des milliers d’églises , de cathédrales, d’abbayes, que la France comme l’Italie, l’Espagne, le Portugal et d’autres nations européennes, a dans son ADN la Chrétienté.
adapté avec NBussola.
