« Emmanuel Macron a annoncé ce mercredi 8 mars que le gouvernement présenterait un projet de loi « dans les prochains mois » afin d’inscrire le droit à l’avortement dans la Constitution. »
Le président a fait savoir lors d’un hommage rendu à l’avocate Gisèle Halimi que le gouvernement présenterait prochainement un projet de loi visant à inscrire le droit à l’avortement dans la Constitution. Cette annonce a été faite le mercredi 8 mars 2023.
Selon lui, cette mesure viserait à « graver la liberté des femmes à recourir à l’interruption volontaire de grossesse », ajoutant que cela permettrait d’assurer solennellement que rien ne pourrait entraver ou défaire ce qui serait ainsi irréversible. Emmanuel Macron a également souligné qu’il souhaitait adresser un message universel à toutes les femmes, affirmant que l’inscription du droit à l’avortement dans la Constitution constituerait une étape importante pour la reconnaissance de leurs droits.
Cependant, cette annonce n’a pas fait l’unanimité … loin de là…et a suscité des réactions très mitigées et justement indignées. L’association Alliance Vita, par exemple, a dénoncé une « instrumentalisation grossière et indécente de la douloureuse question de l’avortement », ajoutant que l’inscription de l’interruption volontaire de grossesse dans la Constitution sans inscrire les autres principes qui y sont associés constitue une rupture qui fragilise ces derniers.
Il est à noter que le Sénat s’était déjà prononcé en faveur de l’inscription dans la Constitution de la « liberté de la femme » de recourir à l’IVG, le 1er février 2023. Toutefois, cette formulation ne mentionnait plus la notion de « droit » à l’IVG, ce qui a permis la poursuite de la navette parlementaire à l’Assemblée nationale.