Depuis 2000 ans

LOI IMMIGRATION : L’APPEL À L’HUMANITÉ DE LA CONFÉRENCE DES ÉVÊQUES DE FRANCE

white printed paper
Photo by Metin Ozer
Pour Monseigneur de Moulins-Beaufort, le rôle de l'Église est de rappeler constamment que chaque personne en migration est un être humain qui conserve tous ses droits fondamentaux.

Le débat sur l’immigration en France a atteint un nouveau sommet avec l’adoption récente de la loi immigration par le Parlement. Dans ce contexte, Monseigneur Éric de Moulins-Beaufort, le président de la Conférence des évêques de France (CEF), a lancé un appel à la société française, demandant que « les migrants ne soient pas traités comme des délinquants ».

Pour Monseigneur de Moulins-Beaufort, il est essentiel de reconnaître que l’État a le droit et peut-être même le devoir de réguler la migration. Cependant, il insiste sur la nécessité de traiter les migrants avec respect, même s’ils se trouvent en situation dite « irrégulière ». Il rappelle que bon nombre d’entre eux ne sont ni des voleurs ni des assassins. Ils sont des êtres humains en quête d’une vie meilleure, en quête de sécurité, de dignité et d’espoir.

L’archevêque de Reims souligne que la société doit s’efforcer d’accueillir et d’organiser de manière digne ces migrations. Il exprime sa préoccupation concernant les discussions qui, parfois, manquent de respect envers les personnes en migration. Il pointe du doigt un sentiment de peur qui semble prévaloir dans certaines conversations.

Pour Monseigneur de Moulins-Beaufort, le rôle de l’Église est de rappeler constamment que chaque personne en migration est un être humain qui conserve tous ses droits fondamentaux.

Au lieu de les dépouiller de leurs droits, nous devrions les accompagner de la meilleure manière possible dans leur quête de dignité et d’une vie meilleure.

Le président de la CEF souligne que cette humanité et ce respect ne sont pas seulement valables en France, mais aussi pour toute l’Europe. Il fait référence au fait que les 27 États membres de l’Union européenne ont récemment trouvé un accord sur la réforme du système migratoire européen, un accord qui a suscité des critiques de la part des défenseurs des droits de l’homme.

Cette déclaration de la Conférence des évêques de France intervient après « l’inquiétude » exprimée précédemment par les évêques français concernant la possible suppression de l’aide médicale d’État (AME) destinée aux étrangers sans-papiers. Heureusement, cette aide a été conservée, avec la promesse d’une réforme début 2024.

Il est important de noter que le pape François lui-même a toujours plaidé en faveur de l’accueil des migrants lors de sa visite à Marseille en septembre.

Recevez chaque jour notre newsletter !