Au cœur du site du Hellfest ( traduction fête de l’enfer ) à Clisson, en Loire-Atlantique, une figure emblématique prend progressivement forme. Surnommée la « Gardienne des ténèbres », cette créature est destinée à « contrôler le passage entre notre monde et celui de l’enfer ».
Actuellement en cours d’assemblage dans l’atelier de la compagnie La Machine à Nantes , elle émerge peu à peu de divers morceaux confectionnés avec précaution…
La Gardienne des ténèbres est fabriquée en bois de tilleul, et déjà sa tête, son buste féminin, ainsi qu’une partie imposante de sa queue et de son dard de scorpion ont été révélés par les mains des artisans. Sous la vision artistique de François Delarozière, cette figure imposante arbore la peau brune d’un cerbère et est dotée de cornes de bouc. Des signes ésotériques, des tatouages et des bijoux viendront orner son corps. Pour renforcer sa structure, l’acier est utilisé pour son squelette et son châssis.
Elle se déplacera sur huit pattes, adoptant une démarche à mi-chemin entre celle d’un crabe et d’une araignée. En outre, grâce à une équipe de vingt personnes qui la manipuleront lors des spectacles, la Gardienne des ténèbres pourra cracher de l’eau, des flammes ou de la fumée à travers son dard lumineux.
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Récemment, le festival Hellfest a annoncé son ambition de transformer cet espace en un véritable lieu culturel et touristique, ouvert toute l’année. En plus de la présence imposante de la Gardienne des ténèbres, d’autres projets sont prévus sur le site, tels qu’une brasserie, une aire de jeux pour enfants et plusieurs hangars de stockage, dont l’antre de la femme-scorpion, symbolisant la porte de l’Enfer.
La Gardienne des ténèbres est censée incarner une présence à la fois impressionnante et fascinante sur le site du Hellfest.
Toutefois, la réalisation de tels aménagements nécessite des financements adéquats. Le projet global est ambitieux et son coût est estimé à 12,5 millions d’euros.
Bien que le Hellfest prévoie de contribuer à une partie de ces dépenses, les collectivités locales sont également sollicitées pour participer financièrement et ainsi contribuer à « faire rayonner la ville ».
Là est le scandale !
Comment au nom d’un événement artistique et « culturel » mettant en avant une statue des ténèbres peut-on solliciter l’argent public alors même qu’au nom de la laïcité l’on vient de déboulonner la Statue de Saint Michel aux sables d’Olonne….?!
Ne serait-ce pas une forfaiture de la part des élus locaux d’accorder la moindre subvention à une telle entreprise faisant l’apologie des ténèbres et de l’enfer ?
Tout le choix d’une vie: entre l’ombre et la lumière…
