La présentation de « Luce », la mascotte officielle du Jubilé 2025, avait déjà suscité de vives interrogations sur le choix du Vatican de s’inspirer de la culture pop pour incarner un événement aussi sacré que le Jubilé. Comme le soulignait Tribune Chrétienne dans son article du 28 octobre 2024, cette figure aux traits de manga illustre une stratégie qui, sous couvert de modernité, risque d’amoindrir le message profond de la foi. Mais ce qui était déjà perçu comme une tentative maladroite de communication s’est aujourd’hui transformé en une farce mondiale, moquée, détournée et exploitée à des fins commerciales étrangères à la mission de l’Église.
Comme le précise LifeSiteNews.com, la mascotte a été détournée sur les réseaux sociaux sous des formes sacrilèges, la plaçant au centre d’un véritable phénomène internet, où elle est désormais associée à des représentations irrévérencieuses, mêlées à des symboles franc-maçonniques et transhumanistes. Plus grave encore, elle a été instrumentalisée dans une cryptomonnaie, ajoutant au scandale une dimension mercantile indigne d’un événement religieux.
Une avalanche de détournements scandaleux
Dévoilée avec enthousiasme par Monseigneur Rino Fisichella, la mascotte a rapidement échappé à tout contrôle. L’image la plus choquante est sans doute celle où le pape François célèbre l’Eucharistie avec la mascotte à la place de l’hostie consacrée, un montage qui illustre la dérision suscitée par ce choix.Comme le dénonçait déjà Tribune Chrétienne, « le recours à une image qui évoque davantage l’univers des dessins animés que la sacralité peut paraître incongru ». En voulant séduire, le Vatican a ouvert la porte à la moquerie et aux interprétations les plus hostiles.
Ces détournements montrent que l’Église a perdu le contrôle de son propre symbole, livrant un élément central du Jubilé 2025 à une vague d’irrespect. En optant pour une approche plus proche de la publicité que de l’évangélisation, le Saint-Siège a permis que ce qui devait être une représentation de la foi devienne une caricature de la culture populaire.
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Une cryptomonnaie à l’effigie de la mascotte vaticane
Le scandale a pris une ampleur supplémentaire avec la création d’une cryptomonnaie portant le nom de la mascotte. Difficile d’imaginer un tel détournement si la conception même de cette mascotte avait été ancrée dans une esthétique liturgique et un message spirituel clair. Or, en confiant ce travail à Simone Legno, fondateur de la marque Tokidoki, connu pour ses engagements pro-LGBT, le Vatican a laissé la porte ouverte à toutes les récupérations possibles.
La question se pose : comment une mascotte censée représenter l’Année Sainte peut-elle être associée à des transactions spéculatives ? Cette initiative grotesque met en lumière une dérive inquiétante où le sacré devient objet de consommation et de dérision.
Comme le souligne John-Henry Westen, « c’est la conséquence naturelle de la commercialisation du sacré ». Loin de ramener des âmes vers la foi, cette stratégie expose l’Église à la moquerie et à l’incompréhension.
Un choix révélateur d’un pontificat qui s’est éloigné du sacré
Cette affaire ne se limite pas à la simple question d’une mascotte mal conçue : elle traduit une rupture plus profonde dans l’approche du Vatican.Ce Jubilé 2025 devait être un moment de rassemblement spirituel, un appel à la conversion et au renouveau. Mais au lieu de recentrer son message sur la transcendance et la beauté de la foi, l’Église a laissé le sacré se dissoudre dans un marketing maladroit et un gadget sans substance.
Le Vatican voulait-il vraiment voir son Jubilé réduit à une polémique médiatique sur une mascotte ? À force de vouloir se rendre attrayant pour le monde, le Saint-Siège ne convainc ni les fidèles attachés à la tradition, ni le grand public, qui se contente d’en rire.L’Église devait choisir entre une modernité creuse et la transmission fidèle de la foi. Avec « Luce », elle a pris le risque de sacrifier la profondeur spirituelle sur l’autel de l’image et de la culture de masse.
Alors que le pape est hospitalisé, tout le monde prie pour sa santé, mais également pour que son successeur ramène un peu plus de sérieux doctrinal, un peu plus de « nourriture solide » ( Corinthiens ) pour l’âme.