Tribune Chrétienne

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L’Université Catholique qui ouvre grand ses portes aux transsexuels

Cette année universitaire, le réputé Alverno College, situé dans le Wisconsin, fondé en 1887 par des sœurs franciscaines, réservé aux filles, accepte désormais également les hommes qui s’identifient comme des femmes. N’y a-t-il pas contradiction avec sa mission éducative premiere ?

Pendant le XIXe siècle, de part et d’autre de l’Atlantique, il y a eu une floraison d’écoles, d’universités et de collèges catholiques, souvent fondés par des institutions religieuses, masculines ou féminines : des pères jésuites, des religieuses salésiennes ou dominicaines, etc. Quelques courageuses et entreprenantes sœurs franciscaines ont fondé en 1887 l’Alverno College dans le Wisconsin, qui a obtenu le statut d’université en 2008.

A l’origine, la particularité de cette institution éducative est double:

D’une part, elle s’inspire de la pédagogie catholique et franciscaine, et d’autre part, c’est un collège réservé aux filles:« Notre mission », peut-on lire sur le site officiel, est « de préparer les femmes à une vie de distinction personnelle et professionnelle, ainsi qu’à un engagement significatif dans le monde ».

Le collège dit clairement qu’il « s’efforce de créer une institution et des programmes appropriés aux besoins éducatifs des femmes au XXIe siècle ».

Mais aux Etats-Unis la vague pro-LGBT ne fait que progresser et pour la direction de l’établissement, après avoir accepté en 2019 le premier étudiant transgenre, des règles spécifiques ont été adoptées pour l’année universitaire en cours, dans le sens de l’inclusivité et de la dénaturation de l’institut.

Pour suivre la pédagogie du mouvement “woke”, donc, en plus des femmes biologiques, l’Alverno College « admet désormais les étudiants qui vivent et s’identifient constamment comme des femmes ».

Ainsi, peuvent s’inscrire à la fois les « étudiants qui vivent et s’identifient comme des femmes indépendamment de leur sexe biologique » et les « étudiantes qui s’identifient comme non-binaires ou de genre non conforme ».

Le site internet du College détaille ses nouvelles mesures dans un onglet spécial “Politique pour les étudiants transgenres”.

et d’indiquer :

Conformément à ses racines catholiques franciscaines de longue date », explique le site, « l’Alverno College ne discrimine aucun étudiant » sur la base de « l’âge, de la citoyenneté, de la couleur de peau, du handicap, du genre, de l’identité ou de l’expression de genre, des informations génétiques, de l’état civil, de l’appartenance militaire, de l’origine nationale ou ethnique, de l’état de grossesse ou de parentalité, de la croyance ou de l’affiliation politique, de la race, de la religion ».

« nous soutenons les étudiants dans leur voyage de découverte de soi et reconnaissons que l’identité de genre peut changer avec le temps ».

Le Collège affirme être ouvert aux étudiantes qui « commencent leur expérience universitaire à Alverno en s’identifiant comme des femmes », mais qui ensuite, « à un certain moment, commencent à s’identifier comme des hommes, non-binaires ou de genre non conforme ». Mais qu’est-ce que le « genre non conforme » ? Non conforme à la science ?

Rappelons que dans l’exhortation apostolique Amoris laetitia, le pape François a écrit que l’idéologie du genre « nie la différence et la réciprocité naturelle entre l’homme et la femme » (n. 56). Et c’est mal, surtout lorsqu’elle « entraîne des projets éducatifs » qui « favorisent une identité personnelle » détachée « de la diversité biologique entre mâle et femelle ».

Peut-être serait-il bon d’envoyer une version d‘Amoris Laetitia à la direction de ce collège dont les fondatrices franciscaines doivent se retourner dans leur tombe…attention cela arrive vite et fort en France….

Source La Bussola

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