En ce 26 août, l’Église célèbre sainte Mariam de Jésus Crucifié, plus communément connue sous le nom de Mariam Baouardy ou « la Petite Arabe ». Cette journée est particulièrement significative, car elle marque à la fois le jour de sa mort et sa fête liturgique. Née le 5 janvier 1846 à Abellin en Galilée, Mariam Baouardy a laissé une empreinte profonde grâce à sa vie mystique et ses visions extraordinaires, révélant une foi ardente et un engagement total envers le Seigneur.
Mariam, issue d’une famille chrétienne melkite d’origine libanaise, a vécu une enfance marquée par la tragédie. À l’âge de trois ans, elle perd ses parents et est élevée dans des conditions difficiles. À 13 ans, son oncle, souhaitant la marier, se heurte à sa détermination à se consacrer entièrement à Dieu.
En fuite, Mariam est recueillie par un homme musulman. Face à son refus de renier sa foi chrétienne, cet homme lui tranche la gorge, la laissant pour morte dans une rue d’Alexandrie.
Une mystérieuse femme vêtue de bleu
Mariam se réveille dans une grotte où elle est soignée pendant plusieurs mois par une mystérieuse femme vêtue de bleu, qu’elle identifie plus tard comme étant la Vierge Marie. Cette expérience renforce sa vocation spirituelle et son engagement envers le Seigneur. Elle poursuit son chemin à Marseille, où elle entre comme novice chez les Sœurs de Saint-Joseph-de-l’Apparition. Bien que sa période chez les Sœurs ne soit pas concluante, elle trouve sa véritable vocation au Carmel de Pau sous le nom de sœur Marie de Jésus Crucifié.
Sa vie religieuse la conduit à Mangalore en Inde, où elle prononce ses vœux perpétuels en 1871. De retour en France, elle participe à la fondation d’un Carmel à Bethléem, où elle s’illustre par son travail acharné et sa dévotion. Le 26 août 1878, elle décède à Bethléem, et ce jour-là est désormais célébré chaque année comme sa fête liturgique. Sa mort ce jour-là et sa fête liturgique le 26 août nous rappellent la profondeur de son engagement spirituel et son héritage durable.
Mariam Baouardy a reçu de nombreuses grâces mystiques, dont des extases, des lévitations, des stigmates, et des visions profondes du Paradis, du Purgatoire et de l’Enfer. Ses expériences mystiques ont enrichi son enseignement et ont fourni des perspectives précieuses sur la foi chrétienne. Elle a vu Jésus-Christ entouré des Apôtres et des martyrs, et a observé la gloire réservée à ceux qui ont souffert pour le Christ. Ses visions ont également révélé les réalités du Purgatoire et de l’Enfer, soulignant l’importance de la prière pour les âmes en purification et l’urgence de mener une vie conforme aux enseignements chrétiens.
Béatifiée en 1983 par le pape Jean-Paul II et canonisée en 2015 par le pape François, Mariam Baouardy est une figure d’inspiration pour les fidèles. Ses réflexions sur l’amour et la charité sont particulièrement notables. Elle a dit : « Où est la charité, Dieu est aussi. Si vous pensez à faire le bien pour votre frère, Dieu pensera à vous. Si vous faites un trou pour votre frère, vous y tomberez ; il sera pour vous. Mais, si vous faites un ciel pour votre frère, il sera pour vous. »
En ce jour de commémoration, nous sommes invités à réfléchir sur l’exemple de dévotion totale de Mariam Baouardy. Sa vie nous rappelle l’importance d’embrasser les souffrances avec courage et de chercher la miséricorde divine pour nous-mêmes et pour les autres.