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Marseille : la Justice désavoue Benoît Payan et ordonne la projection du film Sacré-Cœur

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Le tribunal administratif rappelle les limites de la laïcité face à la liberté d’expression culturelle

Le bras de fer entre la mairie socialiste de Marseille et les défenseurs de la liberté culturelle vient de tourner court. Le tribunal administratif de Marseille a suspendu ce vendredi la décision du maire Benoît Payan, qui avait interdit la projection du film Sacré-Cœur au cinéma du château de La Buzine. Il a, dans la foulée, enjoint le maire à autoriser la projection, prévue jusqu’au 28 octobre.Le film de Sabrina et Steven Gunnell , produit par la société française Saje Distribution et centré sur le renouveau spirituel d’un jeune homme découvrant la dévotion au Sacré-Cœur de Jésus, devait être projeté dans ce lieu emblématique du patrimoine marseillais. Mais Benoît Payan avait décidé d’en interdire la diffusion, au nom du « respect du principe de laïcité ».

Une justification qui a immédiatement soulevé un tollé dans les milieux catholiques mais pas que…l’interdiction apparaissant comme une atteinte flagrante à la liberté d’expression artistique et religieuse.

Saisi en urgence, le tribunal administratif a estimé que la décision du maire « portait une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté de réunion et à la liberté d’expression culturelle ». En clair, aucun principe de laïcité ne permet à une autorité municipale d’interdire une œuvre au seul motif qu’elle aborde un sujet religieux. Le juge a donc suspendu la décision municipale et ordonné la reprise immédiate des projections au château de La Buzine.

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Pour de nombreux observateurs, cette affaire illustre une dérive fréquente de certaines autorités locales, qui invoquent la laïcité non pour protéger la neutralité de l’État, mais pour restreindre toute expression publique de la foi chrétienne. Le film Sacré-Cœur, loin de constituer une propagande, propose une réflexion spirituelle et artistique sur la conversion et la foi, sans prosélytisme.L’interdiction de Benoît Payan avait ainsi été jugée par beaucoup comme une censure idéologique, en décalage complet avec la tradition française de liberté culturelle.

La décision du tribunal administratif de Marseille réaffirme que la laïcité ne saurait être un prétexte pour bannir la dimension religieuse du débat artistique. Elle marque un signal clair : la liberté d’expression et la liberté de conscience demeurent des piliers fondamentaux de la République.Le film Sacré-Cœur pourra donc être projeté comme prévu jusqu’au 28 octobre, au grand soulagement des spectateurs, des producteurs et de nombreux défenseurs de la liberté de création.Dans une France souvent tentée par la peur du religieux, la justice vient rappeler que la foi n’est pas une infraction.

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