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Mayenne : Tentative de profanation au couvent de la Visitation : un « dancefloor thérapeutique » est organisé sur des tombes de religieuses

crypte de la Visitation de Mayenne ( image lecourrierdelamayenne.fr)
crypte de la Visitation de Mayenne ( image lecourrierdelamayenne.fr)
Alors que le couvent de la Visitation de Mayenne abrite encore les sépultures de religieuses, une soirée au contenu idéologique et artistique aux accents occultes y est programmée samedi 24 mai. Le diocèse se tait, la mairie autorise

Le monastère des Visitandines de Mayenne est un couvent fondé au début du XIXe siècle par des sœurs venues d’Alençon, à l’appel de Laetitia Bonaparte, mère de Napoléon Ier. Elles s’installèrent en 1818 dans les ruines de l’ancien couvent des Capucins, dispersés à la Révolution. Une chapelle fut construite et bénite en 1840, donnant naissance à une communauté de prière, de silence et de vie cloîtrée, qui perdura jusqu’à la fin du XXe siècle.C’est précisément dans ce lieu chargé de prière et de mémoire chrétienne, où des générations de religieuses ont vécu, prié et sont mortes, que doit se dérouler, ce samedi 24 mai à 20h30, une soirée dite festive mais en réalité marquée par des références explicites à l’imaginaire satanique.

Aujourd’hui transformé en Maison des associations, l’ancien couvent de la Visitation abrite encore les tombes de plusieurs religieuses, inhumées dans la crypte. Tandis que la mairie soutient pleinement l’événement, le diocèse reste dramatiquement silencieux. Face à cette situation, des fidèles appellent à une veillée de prière de réparation dans toute la France.

Le « Bal des ardentes », porté par deux associations Le Kiosque et La Tribu ( faisant appel à Hello Asso) , devrait avoir lieu sur les lieux où la crypte du couvent contient toujours les sépultures de plusieurs sœurs, jamais transférées ( cf photo) . Leur mémoire, effacée des discours officiels, subsiste pourtant de manière concrète et physique dans les lieux.

La programmation artistique de la soirée suscite l’inquiétude de nombreux fidèles. Parmi les intervenantes, Johanna Rocard, dont les visuels récents arborent masques cornus, images de possession, distorsions faciales et symboles obscurs ouvertement antichrétiens. Une autre DJ, Sharouh, revendique un « set militant » orienté vers la lutte et le désordre corporel. Il ne s’agit donc pas d’un simple bal, mais d’une soirée au contenu idéologique explicite, organisée dans un lieu jadis consacré à Dieu.

« Ce n’est plus simplement une fête : c’est un message idéologique, envoyé depuis un lieu sacré », résume un habitant choqué.

La mairie de Mayenne assume, droit dans ses bottes, sa décision d’ouvrir ce lieu à des événements aussi radicalement étrangers à sa vocation originelle. Elle incarne ici jusqu’à la caricature la figure du “super-laïc”, autorisant n’importe quoi, n’importe où, au mépris des morts comme de la foi. Car il ne suffit pas de désacraliser un bâtiment pour effacer son histoire religieuse, ni pour autoriser que l’on y danse au-dessus des tombes de femmes qui ont consacré leur vie au Christ.

Mais le sommet de l’absurde est sans doute atteint dans la présentation officielle de la soirée. Rien que sa lecture laisse songeur : on peine à comprendre ce qui est réellement proposé, c’est dire toute la clarté artistique de la chose. La voici dans son intégralité :

«LE BAL DES ARDENTES
Le Bal des Ardent·es est un dancefloor thérapeutique et résistant né des collaborations passées entre l’artiste performeuse et chorégraphe Johanna Rocard et la DJ Amandine Braud. Elles livrent aujourd’hui un format hybride, où les danses de sols s’allient aux pratiques somatiques, aux gestes de luttes, à la littérature résistante et à la puissance empouvoirante de la musique pour offrir un espace-temps de soins alternatifs.
Johanna Rocard : écriture, costume, mise en scène et performance,
Amandine Braud : écriture et DJ set,
Nina Berclaz : performance,
Casting en cours pour les deux autres performeuses
23h30 : SHAROUH
DJ et productrice méditerranéenne, Sharouh compose et remix des pépites du Moyen-Orient, du Maghreb en passant par la Grèce et la Turquie.
»

On aurait pu rire si le contexte n’était pas si grave. Car tout cela se déroule dans un ancien couvent, sur un lieu de sépulture, au cœur d’un édifice construit pour glorifier Dieu.Le silence du diocèse de Laval est plus assourdissant encore. Aucune parole pour rappeler le respect dû aux morts, aucun geste pour défendre la mémoire des sœurs défuntes. Même désacralisé, le lieu reste marqué par la présence de leurs corps, et à ce titre, aucune autorité ecclésiale ne devrait rester muette.

« Même désacralisé, un lieu garde sa mémoire. Et ici, la mémoire chrétienne est littéralement incarnée dans ces tombes. Le diocèse devait parler. Il ne l’a pas fait. » dénonce un fidèle

En réaction, un communiqué a été publié le 20 mai par Pierre d’Herbais, appelant à un chapelet de réparation dans toute la France, à la même heure que la soirée prévue. L’appel est simple et solennel : une prière silencieuse, une bougie, un chapelet. Pas de confrontation, seulement la paix et la réparation.« Le silence d’une bougie peut dire plus que mille cris. Ce samedi, répondons par la paix à l’outrage. »Il est proposé de prendre une photo et de la publier sur X (ex-Twitter) avec le hashtag #ReparationVisitation ou de l’envoyer par mail à mayenneaujourdhui@gmail.com

C’est précisément dans ce genre de situation que Tribune Chrétienne a saisi le ministère de la Culture pour lui demander la mise ne place d’une circulaire précise sur les utilisations profanes des églises et couvents encore affectés au culte ou déja désacralisés. Rappelons que l’équipe de Rachida Dati nous a opposé une fin de non-recevoir. Dès lors, nous vous invitons à continuer à signer et faire circuler massivement la pétition de Tribune Chrétienne pour que l’Église, ses édifices et la mémoire chrétienne qu’ils portent cessent enfin d’être profanés dans l’indifférence générale.

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