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Messe pour Louise, 11 ans : « Elle n’aurait pas dû mourir si jeune »

Louise - DR
Louise - DR
À Épinay-sur-Orge, une foule en deuil se recueille en hommage à la fillette poignardée

L’émotion est immense à Épinay-sur-Orge. Ce samedi, une messe a été célébrée à la chapelle Saint-Dominique Savio en mémoire de Louise, 11 ans, retrouvée poignardée après sa disparition vendredi à la sortie de son collège. À l’intérieur comme à l’extérieur du lieu de culte, des centaines de personnes, bouleversées, sont venues se recueillir et témoigner leur soutien à la famille endeuillée.

Lors de la messe en hommage à Louise, le père Renaud de la Soujeole a ouvert la célébration en rappelant la gravité du drame : « On a touché à ce qu’il y a de plus sacré : la vie d’un enfant ». Devant une assemblée bouleversée, il a souligné le besoin de se rassembler dans la prière pour la jeune fille, sa famille et ses proches, rappelant que « quand un membre souffre, tout le corps souffre ».

Face à la douleur et à l’incompréhension, il a évoqué le silence du désarroi et la fragilité de l’homme devant le mal. Pourtant, même dans l’obscurité, « il y a l’amour, il y a la compassion ». « Même quand la situation semble apocalyptique, c’est alors que la vie jaillit… », a-t-il affirmé, insistant sur la présence de Dieu au cœur même de la souffrance : « Face au mal, alors que l’on croyait Dieu désespérément absent, il est là… Il n’est pas venu supprimer la souffrance ni l’expliquer, mais la remplir de sa présence. »

Il a ensuite recentré son message sur l’espérance de la résurrection, rappelant que ce qui a du sens, ce n’est pas la mort de Louise, mais sa vie, son amour, sa jeunesse et tout ce qu’elle a partagé : « Il y a une force à l’œuvre dans nos vies par-delà toutes les morts qui nous marquent : cela s’appelle la résurrection. »

Depuis l’annonce du drame, de nombreux habitants ont déposé des fleurs, des dessins et des messages devant les grilles du collège. Arwen, une élève de quatrième qui connaissait bien Louise, est venue ajouter un dessin. « Elle était dans le CVC, l’organisation qui préparait les fêtes du collège. Elle était timide, mais toujours entourée de ses amis. Elle souriait tout le temps », confie-t-elle, les larmes aux yeux.

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D’autres élèves expriment leur tristesse et leur incompréhension. Certains avaient cherché Louise vendredi, après l’avoir vue pour la dernière fois. « Ça ne menait à rien », souffle l’un d’eux, impuissant.

À la chapelle Saint-Dominique Savio d’Épinay-sur-Orge, la messe du jour a été dédiée à Louise. L’édifice est comble, et la foule se presse jusque dans la rue. Dans le silence, la douleur se lit sur tous les visages.

Parmi les personnes venues rendre hommage, Xavier, un père de famille accompagné de ses trois enfants, partage l’angoisse de nombreux parents : « On se pose beaucoup de questions, on se dit que cela aurait pu arriver à n’importe qui. Ce sont des enfants, on n’a pas le droit de leur faire ça », dit-il, la voix serrée.( Source Europe 1)

D’autres parents murmurent avec effroi : « Ça n’arrive pas qu’aux autres ».

La messe s’est achevée dans une atmosphère pesante, où les larmes et le silence traduisent la douleur d’une communauté frappée en plein cœur. Dans la prière, chacun tente de trouver un semblant de réconfort face à l’insoutenable.

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