A quelques pas du chantier de reconstruction de la cathédrale Notre-Dame, un groupe de fidèles , baptisé « Les Veilleurs « , célèbre sa 100e semaine de présence devant les bureaux de l’archevêché.
Leur objectif :
Faire rétablir les messes tridentines à Saint-Georges de la Villette, à Notre-Dame du Travail et dans d’autres églises parisiennes où elles ont été supprimées par l’archevêque Aupetit, sans être rétablies par son successeur, Monseigneur Laurent Ulrich.
Chaque jour de la semaine à midi, ces fidèles s’unissent pour une veille devant les bureaux de l’archevêché, situés au 10 rue du Cloître Notre-Dame. Leurs motivations restent inébranlables, peu importe les saisons et les conditions météorologiques
Les Veilleurs sont bien plus que de simples manifestants. Ils s’adonnent à des « veilles », une forme d’action qui consiste en une prière silencieuse, un acte de présence paisible et résolue.
Chaque semaine, une poignée de catholiques se relaient pour réciter le chapelet en faveur de la liberté de célébrer la messe traditionnelle, du lundi au vendredi, entre 13h et 13h30. Qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il neige, leur engagement ne faiblit pas.
Ils rappellent l’importance des messes dominicales qui étaient célébrées depuis des années par des prêtres du diocèse à Saint-Georges de la Villette et à Notre-Dame du Travail, des églises ancrées dans des quartiers à la fois populaires et diversifiés. Pour eux, le rétablissement de la messe à Notre-Dame du Travail ne serait qu’une question de volonté.
Les passants ne restent pas indifférents à cette veille. Leur présence attire l’attention, suscite la curiosité et génère des discussions. Les membres laïcs et ecclésiastiques du personnel de l’archevêché commencent à les reconnaître et à leur accorder des sourires plutôt que des regards désapprobateurs. Parmi les encouragements discrets, les jeunes et même certains séminaristes se joignent aux Veilleurs.
Le Pape François n’a t-il pas rappelé que « Il y a de la place pour tout le monde dans l’Église, tous,tous,tous… »
Paroles du Pape aux JMJ de Lisbonne
Mgr Patrick Chauvet, autrefois favorable à une plus grande célébration de la messe traditionnelle dans les paroisses, avait exprimé des paroles d’apaisement après les décisions de l’archevêque Aupetit. Il avait laissé entendre que des célébrations traditionnelles pourraient avoir lieu dans les paroisses où la messe avait été « temporairement » supprimée.
Cette veille illustre la détermination de ces fidèles à préserver la messe traditionnelle , en dépit des obstacles et de l’indifférence des autorités ecclésiastiques.