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Meurtre d’un prêtre et torture d’une religieuse : 33 ans de cavale pour un fugitif arrêté en Catalogne

Viorel Nae - DR
Viorel Nae - DR
Les enquêtes en cours permettront-elles de faire toute la lumière sur ses déplacements et ses activités pendant ces années de fuite ?

Viorel Nae, criminel présumé et fugitif parmi les plus recherchés d’Europe, a été arrêté en Catalogne après 33 ans de cavale. Accusé d’avoir tué un prêtre et torturé une religieuse lors d’un cambriolage en Hongrie, son arrestation marque l’épilogue d’une traque longue et complexe.

Le 26 août 1991, en Hongrie, Viorel Nae pénètre par effraction dans une paroisse dans le but de voler des objets de valeur. Lors de ce cambriolage, il aurait été surpris par le prêtre, qu’il aurait battu à mort. Une religieuse présente sur les lieux aurait été ligotée et torturée avant que le criminel ne prenne la fuite avec un butin dérisoire : 30 000 forints (environ 73 euros) et une caméra de vidéosurveillance.

Le crime a provoqué une onde de choc dans la communauté religieuse et au-delà, déclenchant une chasse à l’homme internationale. Malgré les mandats d’arrêt émis par la Hongrie et la Roumanie, Nae a su disparaître, multipliant les identités et changeant fréquemment de localisation.

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C’est finalement en Espagne, à Santa Coloma de Farners, dans la province de Gérone, que les autorités ont mis fin à sa cavale en novembre 2024. Après avoir été localisé grâce à des années de traque, les policiers espagnols ont dû ruser pour l’arrêter. Se faisant passer pour des agents d’entretien, ils ont pénétré dans sa résidence et l’ont interpellé sans incident.

Durant ses 33 années de fuite, Viorel Nae aurait séjourné dans différentes régions d’Espagne, notamment à Huelva, dans le sud-ouest. Ses fausses identités ont permis de déjouer à plusieurs reprises les tentatives d’arrestation. Ce n’est qu’à Gérone, où il s’était installé récemment, que les enquêteurs ont pu le localiser précisément.

Viorel Nae est désormais en détention et devrait être extradé vers la Hongrie, où il devra répondre des graves accusations de meurtre, de torture et de vol. Son arrestation pourrait apporter une forme de justice attendue depuis plus de trois décennies par les proches des victimes et la communauté religieuse touchée par cette affaire.

Ce cas exceptionnel interpelle : comment un homme accusé de tels actes a-t-il pu échapper si longtemps aux autorités ? Les enquêtes en cours permettront-elles de faire toute la lumière sur ses déplacements et ses activités pendant ces années de fuite ? Enfin, ce crime barbare appelle une réflexion sur la protection des lieux de culte et sur la persistance d’une justice universelle face aux crimes imprescriptibles.

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