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Mexique : assassinat d’un prêtre victime des narcotrafiquants

Voiture du prêtre assassiné par balles - capture Youtube GrupoFormula
Voiture du prêtre assassiné par balles - capture Youtube GrupoFormula
La Conférence des Évêques du Mexique a exprimé sa tristesse, soulignant que "cet acte de violence [...] privé non seulement la communauté d'un pasteur dévoué, mais il réduit également au silence une voix prophétique..."

Le Père Marcelo Pérez, prêtre indigène et fervent défenseur des droits humains, a été tragiquement assassiné le dimanche 20 octobre à San Cristóbal de las Casas, au Chiapas, au Mexique. Sa lutte contre la violence liée au trafic de stupéfiants a suscité une vague de condamnations de la part des gouvernements, de l’Église catholique et d’organisations de défense des droits humains.

Dans ses différentes paroisses, le Père Pérez a mobilisé la communauté, organisant des manifestations, y compris des marches contre la vente de drogues dans les bars et cantines. Lors d’une marche pour la paix le 13 septembre, il avait déclaré que la violence « déjà plus supportable ». Ce cri du cœur témoigne de son engagement profond pour la justice et la paix dans une région marquée par des conflits.

D’après un communiqué de la police locale, alors qu’il rentrait d’une messe et se dirigeait vers sa paroisse, « deux individus à bord d’une motocyclette ont tiré sur son véhicule », laissant « le corps sans vie du prêtre «  à l’intérieur.

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La Conférence des Évêques du Mexique a exprimé sa tristesse, soulignant que « cet acte de violence […] privé non seulement la communauté d’un pasteur dévoué, mais il réduit également au silence une voix prophétique qui a lutté sans relâche pour la paix avec vérité et justice dans la région du Chiapas ».

Rosa Icela Rodríguez, la secrétaire d’État, affirme : « Notre solidarité avec la communauté catholique et l’engagement du gouvernement (fédéral) qu’il n’y aura pas d’impunité ».

Le Père Pérez avait reçu « des menaces et des tentatives de criminalisation » en raison de ses dénonciations continues de la violence. « Le prêtre a toujours marché avec les plus pauvres, en pasteur et défenseur des droits humains véritables. Il avait dénoncé la violence croissante au Chiapas, minimisée de manière irresponsable par les gouvernements », a condamné le Centre Miguel Agustín Pro Juárez.

Les funérailles du prêtre se dérouleront à la paroisse de Guadalupe, où il était affecté, comme l’a annoncé l’évêque du diocèse de San Cristóbal de las Casas, Rodrigo Aguilar Martínez. L’Église continue de chercher « la paix avec vérité et justice », a-t-il ajouté.

La Compagnie de Jésus a également dénoncé la violence contre les religieux, insistant sur le fait que ces crimes ne devraient pas être « minimisés comme des cas isolés ».

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