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Claudia Sheinbaum, première femme présidente du Mexique : pro-avortement, pro-théorie du genre et pro-pape François…

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Sheinbaum a assuré son engagement envers une agenda progressiste qui promeut, entre autres, l'avortement et l'idéologie de genre.

Claudia Sheinbaum Pardo sera la première femme à assumer la présidence du Mexique, succédant à Andrés Manuel López Obrador.

Après des élections historiques, Claudia Sheinbaum Pardo deviendra la première femme à assumer la présidence du Mexique, succédant à Andrés Manuel López Obrador, dont elle s’est engagée à préserver l’héritage lors de la clôture de sa campagne le 29 mai.

Suite aux résultats de l’élection du 2 juin, la candidate de l’alliance Sigamos Haciendo Historia — qui regroupe les groupes politiques Mouvement de Régénération Nationale (MORENA), Parti du Travail (PT) et Parti Vert Écologiste du Mexique (PVEM) — est la gagnante virtuelle de l’élection présidentielle.

Le comptage rapide montre que Sheinbaum a obtenu entre 58% et 60% des voix, tandis que Gálvez a obtenu entre 26% et 28%. Jorge Álvarez Maynez, candidat du parti Mouvement Citoyen, a obtenu entre 9% et 10% des voix.

Si les résultats sont officialisés dans les prochains jours, Sheinbaum assumera la présidence du Mexique le 1er octobre de cette année.

Le président du Mexique, Andrés Manuel López Obrador, a félicité la candidate pour sa victoire virtuelle via son compte X (anciennement Twitter).

Qui est Claudia Sheinbaum ?

Née le 24 juin 1962 à Mexico, Claudia Sheinbaum provient d’une famille juive d’origine lituanienne et bulgare.

Selon divers médias nationaux, ses grands-parents paternels sont des juifs ashkénazes qui ont émigré de Lituanie au Mexique dans les années 1920. Les parents de sa mère, Annie Pardo, sont également des juifs séfarades qui sont arrivés de Bulgarie dans les années 1940, fuyant la persécution nazie.

Dans des déclarations au journal américain The New York Times en 2020, Sheinbaum a parlé de sa distance avec les pratiques religieuses juives : « Bien sûr, je connais mes origines, mais mes parents ont toujours été athées (…) Je n’ai jamais appartenu à la communauté juive et nous avons grandi un peu éloignés de cela ».

Claudia Sheinbaum est mère de deux enfants et, depuis novembre 2023, est mariée à Jesús María Tarriba, un professionnel de la finance.Elle est diplômée de l’Université Nationale Autonome du Mexique (UNAM), où elle a obtenu un diplôme en physique après avoir étudié à la Faculté des Sciences.

En 2018, elle est devenue la première femme élue chef du gouvernement de la Ville de Mexico, poste qui l’a propulsée comme favorite pour les élections de 2024 à la tête de la coalition « Juntos hacemos Historia », qui intègre les partis MORENA — auquel appartient le président actuel du Mexique, Andrés Manuel López Obrador —, le Parti du Travail (PT) et le Parti Vert Écologiste du Mexique (PVEM).

Les principes de Claudia Sheinbaum : Que pense-t-elle de l’avortement et de l’idéologie de genre ?

En accord avec les principes de son parti, MORENA, fondé par López Obrador, Sheinbaum a assuré son engagement envers une agenda progressiste qui promeut, entre autres, l’avortement et l’idéologie de genre.

MORENA se définit comme un parti « anti-néolibéral et de gauche », et s’engage à « respecter ses obligations générales en matière de droits humains, avec une perspective de genre et en tenant compte de l’intersectionnalité ».

Au début de sa campagne, la candidate a diffusé 100 engagements qu’elle assumerait en cas de victoire, parmi lesquels elle a assuré garantir « l’accès à la santé des femmes tout au long de leur vie, notamment en matière de santé sexuelle et reproductive ».

Dans diverses publications d’institutions internationales comme l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la santé sexuelle et reproductive ainsi que les droits sexuels et reproductifs incluent généralement l’avortement sûr.

En 2022, lorsque la Cour Suprême des États-Unis a annulé l’arrêt Roe vs. Wade — qui depuis 1973 avait légalisé l’avortement dans tout le pays —, Sheinbaum a déclaré qu’il s’agirait d’un « recul » pour le pays voisin de déclarer cette pratique illégale, qu’elle a qualifiée de « droit ». En ce sens, sa secrétaire à la Santé de l’époque, Oliva López Arellano, a offert la Ville de Mexico aux étrangères souhaitant avorter.

Cette année-là, lorsque le mariage homosexuel a été approuvé dans les États de Guerrero et Tamaulipas, Sheinbaum a célébré : « Aujourd’hui, tout le pays progresse vers l’égalité des droits avec l’approbation du mariage égalitaire à Guerrero et Tamaulipas. Je salue la volonté et la quête de justice pour tous et toutes des deux congrès d’État. L’amour est l’amour ».

De même, l’ancienne chef du gouvernement de la Ville de Mexico a publiquement condamné les thérapies de conversion pour les personnes homosexuelles, les qualifiant « d’inquisition », et affirmant qu’il s’agissait de mesures « qui ne correspondent pas à une ville de droits ».

Via son compte X, l’ancienne chef du gouvernement de la capitale mexicaine a partagé, le 12 décembre 2023, une image où elle a exprimé son désir de « renforcer les droits des personnes de la diversité sexuelle ».

« Mon rêve est de continuer à lutter en faveur des personnes de la diversité sexuelle, comme je l’ai fait dans la Ville de Mexico », a-t-elle exprimé dans cette publication.

Quelle est la relation de Claudia Sheinbaum avec l’Église catholique ?

Tant Xóchitl Gálvez que Claudia Sheinbaum se sont réunies en février de cette année lors d’audiences privées individuelles avec le Pape François.Claudia Sheinbaum Pardo a fait savoir via ses réseaux sociaux que sa rencontre « a été une heure exceptionnelle que je n’oublierai jamais, avec une manière simple et chaleureuse qui montre sa grandeur ».

« En plus d’être le représentant suprême de l’Église catholique, la religion de la grande majorité de mon peuple, j’ai une profonde admiration pour sa pensée humaniste », a exprimé la candidate présidentielle.

De plus, Claudia Sheinbaum s’est réunie à deux reprises avec les évêques du Mexique pendant sa campagne.

La première rencontre a eu lieu en mars de cette année, pour signer le Compromis National pour la Paix, une initiative proposée par l’Église catholique pour aborder la violence croissante dans le pays. La seconde réunion a eu lieu en avril, dans le cadre de la 116ème Assemblée Plénière de la Conférence de l’Épiscopat Mexicain (CEM).

À cette occasion, la candidate a manifesté « son désir de maintenir de bonnes relations avec les Églises et, en particulier, avec l’Église catholique avec laquelle elle partage de nombreuses idées, notamment avec la pensée du Pape François ».

Au cours des dernières semaines de la campagne électorale, des rumeurs ont circulé selon lesquelles, si elle gagnait la présidence, Claudia Sheinbaum fermerait les églises catholiques, y compris la Basilique de la Vierge de Guadalupe à Mexico.

Via sa chaîne YouTube, Sheinbaum a nié les rumeurs : « On dit — imaginez seulement le mensonge — que nous allons fermer des églises quand nous gagnerons la présidence. Nous allons gagner la présidence et nous ne fermerons aucune église, aucun temple. Notre respect pour tous les cultes, toutes les religions de notre peuple. C’est faux que nous allions fermer une quelconque église ».

Pendant les six années de présidence de López Obrador, avec des initiatives principalement impulsées par son parti, l’avortement a été dépénalisé jusqu’à 12 semaines de gestation dans les États de Oaxaca, Hidalgo, Veracruz, Basse Californie, Colima, Guerrero, Basse Californie du Sud, Quintana Roo et Aguascalientes. À Sinaloa, l’avortement a été dépénalisé jusqu’à 13 semaines de grossesse.

Dans la Ville de Mexico — anciennement District Fédéral — l’avortement a été dépénalisé jusqu’à 12 semaines de gestation en 2007, lorsque Marcelo Ebrard était chef du gouvernement, aujourd’hui militant de MORENA et jusqu’à il y a peu de temps secrétaire des Relations Extérieures de l’administration de López Obrador.

Le 17 mai 2019, cinq mois après avoir pris le pouvoir, López Obrador a institué ce qu’il a appelé « la journée nationale de la lutte contre l’homophobie, la lesbophobie, la transphobie et la biphobie » au Mexique.

En mai 2020, l’ancienne secrétaire de l’Intérieur de López Obrador, Olga Sánchez Cordero, a encouragé la reconnaissance légale « du nom et du genre » d’un enfant ou adolescent qui s’identifie comme « trans ».

Pendant ces six années, depuis leurs comptes sur les réseaux sociaux, le gouvernement mexicain et ses secrétariats (ministères) ont célébré en juin le mois dit de la « fierté » gay.

Source aci prensa

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