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Mise au point sur l’accès aux sacrements pour les divorcés remariés

" Il y aurait des limitations qui atténuent la responsabilité et la culpabilité".

Le préfet du dicastère pour la Doctrine de la Foi, Mgr Victor Manuel Fernández, a récemment répondu aux interrogations soulevées par le cardinal Dominik Duka, OP, au nom de la conférence épiscopale tchèque concernant l’administration de l’Eucharistie aux divorcés engagés dans une nouvelle union. Cette réponse, articulée en dix points, offre des éclaircissements sur un sujet sensible au sein de l’Église catholique.

La question centrale était de savoir si l’exhortation apostolique Amoris Laetitia du Pape François avait institué l’accès à la Communion pour les divorcés remariés.

Le dicastère pour la Doctrine de la Foi a confirmé que cette exhortation ouvrait la possibilité d’accéder aux sacrements de la Réconciliation et de l’Eucharistie dans des cas particuliers où il y aurait des « limitations qui atténuent la responsabilité et la culpabilité ».

L’exhortation apostolique repose sur le travail préalable de l’Église et des précédents pontifes, qui avaient reconnu la possibilité pour les divorcés de nouvelles unions d’accéder à l’Eucharistie, sous certaines conditions, notamment l’engagement à vivre dans la continence.

Cependant, François a introduit la possibilité d’accéder au sacrement de réconciliation même en l’absence de continence, après un discernement approprié.

Ce discernement est un processus personnel et pastoral où chaque individu est appelé à réfléchir sur sa situation devant Dieu. Le rôle du prêtre est crucial dans ce processus, en évaluant la situation des couples concernés et en les accompagnant sur le chemin de la miséricorde et de l’intégration.

Il est important de noter que cette démarche individuelle doit être soutenue par l’Église, et il est possible que des critères spécifiques soient établis par les évêques pour guider ce discernement. La conférence épiscopale peut également convenir de critères minimums pour garantir l’unité dans l’Église en ce qui concerne l’application des enseignements d’Amoris Laetitia.

Enfin, le processus d’accompagnement ne se limite pas nécessairement aux sacrements, il peut également conduire à une plus grande intégration dans la vie de l’Église à travers la participation à la communauté, des groupes de prière, ou des services ecclésiaux.

Cette réponse du Vatican vise à clarifier une question complexe et délicate, tout en respectant les enseignements de l’Église et en offrant des lignes directrices pour l’application d’Amoris Laetitia dans les diocèses et les conférences épiscopales.

Source Vatican News

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